Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

L’opposition réclame la démission du Premier ministre
Publié le mercredi 6 juin 2018  |  Le Canard Déchaîné
Comment


La Coalition pour l’Alternance et le Changement a organisé une conférence de presse dans la salle archicomble de la Maison de la presse, dimanche dernier. Le thème portait sur la répression de la marche, les intimidations et tentatives d’assassinat.

Pour Amadou Thiam, président de l’ADP/Maliba, la présence massive des journalistes prouve la gravité de la situation. Il a ajouté : « Ce qui s’est passé hier est inacceptable, notre démocratie a pris un coup qui lui est fatal. » Il a lu un communiqué qui mentionne que la manifestation de l’opposition et de la société civile a été réprimée par les forces de l‘ordre. Le siège de l’ADP/Maliba, a-t-il dit, a été violé et les services du Premier ministre ont tiré à balles réelles. Il a fait état d’une trentaine de blessés. Il a soutenu que trois responsables de l’opposition ont été frappés à la tête et qu’Etienne Fakaba Sissoko était dans le coma à la Bourse du travail. Le communiqué lance un appel à la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, le libre accès à l’ORTM et des élections transparentes. Amadou Thiam a annoncé une marche, vendredi prochain, le 8 juin. Le communiqué du Secrétaire général de l’ONU, sur la situation dans notre pays a été signalé. Il note, entre autres : « le Secrétaire général déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition, rappelant l’importance d’un dialogue politique inclusif au Mali. Il appelle également le gouvernement malien à assurer la protection des droits de l’homme fondamentaux et la liberté d’expression et de manifester pacifiquement, y compris, dans le cadre de l’état d’urgence actuellement en vigueur ».
Mohamed Ali Bathily, ancien ministre des Domaines, a déclaré que Soumeyou Boubèye Maiga est un larbin au service du président IBK. Il a ajouté : « Il n’a jamais été qu’un homme de l’ombre et il le restera pour toujours. » Il a indiqué : « nos préoccupations sont relatives à la nouvelle loi électorale qui donne pouvoir au ministre de l’Administration Territoriale d’ériger arbitrairement des circonscriptions électorales en zones de non droit, où des élections ne pourront pas se tenir pour des raisons de force majeure. » Dans ces conditions, a-t-il dit, des circonscriptions favorables à l’opposition peuvent être déclarées zones d’insécurité, ce qui empêcherait les électeurs desdites zones d’exercer leur droit de vote, garanti par la constitution du Mali. Le président de l’URD, Soumaila Cissé, a affirmé que depuis mars 1991, on n’avait pas connu une pareille répression. Il a souligné que le président de la République a paniqué. Il a rappelé les différentes visites du président IBK à l’intérieur du pays, sans qu’on parle d’état d’urgence, mais que subitement, les autorités en ont fait un alibi pour empêcher la marche. Pour lui, leur victoire est certaine et il a appelé les jeunes et les femmes à se mobiliser. Le président du PARENA, Tiéblé Dramé, a exprimé tout son dégoût, suite à cette agression barbare des forces de l’ordre, qui ont gazé des élus et des candidats à l’élection présidentielle. Il a souligné qu’Alou Diallo et Mamadou Igor Diarra ont été admis à l’hôpital Gabriel Touré. Il a ajouté : « C’est la police qui a causé les troubles à l’ordre public sur les consignes d’IBK et du Premier ministre ». Alou Diallo, président d’honneur de l’ADP/Maliba a décrit la scène de la répression au siège de son parti. Les forces de l’ordre ont jeté des gaz à l’extérieur et l’intérieur du siège, a-t-il dit. Ils ont ensuite matraqué les manifestants, à leur sortie du bâtiment. Alou Diallo a laissé entendre qu’ils avaient les images de la répression. Il a appelé à la vigilance pour des élections transparentes et une télévision qui n’est pas au service d’un parti. Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath a soutenu que le pouvoir voulait blesser des gens de la Coalition pour les immobiliser afin qu’ils ne participent pas à la mobilisation des élections. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, s’est demandé pourquoi on ne peut pas réclamer le libre accès à l’ORTM et des élections transparentes. Il a affirmé qu’ils allaient créer une association pour porter plainte contre les violences des forces de l’ordre.
Dans un communiqué, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, a indiqué : « J’ai appris avec indignation, à travers un communiqué signé de Monsieur Nouhoum Togo, au nom du Cabinet du Chef de File de l’Opposition Politique, que mes services de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants du samedi 2 juin 2018, regroupés devant le siège de l’ADP-Maliba. Je déments formellement et avec vigueur cette affirmation mensongère et calomnieuse qui relève de l’affabulation et qui n’a d’autre but que de distraire le peuple et le gouvernement maliens des préoccupations du moment que sont la paix et la sécurité pour des élections transparentes, justes et crédibles. »


B.D/ Canarddechaine.com
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment