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Pour la réélection du président IBK : Les conditions d’une triche généralisée réunies !
Publié le mercredi 6 juin 2018  |  Le Démocrate
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À quelques mois de la fin de son 1ER mandat, le Président IBK a conduit le pays droit dans le mur. Après le nord, c’est le centre du pays, précisément la zone de Mopti, qui se trouve embourber dans une insécurité totale. Dos au mur face à la sécurisation des personnes et de leurs biens, IBK a échoué sur tous les plans. Seul responsable de la désintégration en cours du pays, il est candidat au scrutin présidentiel du 29 juillet 2018 pour un second mandat. Pour lui en offrir, des conditions d’une triche généralisée sont d’ores et déjà réunies.

Le bilan du 1er quinquennat du président de la République, IBK, est catastrophique dans presque tous les domaines (Sécurité, Santé, Éducation…) À cause de cette mauvaise gestion, le Mali ressemble à un navire abandonné à son sort, dont le capitaine continue de déguster ses rêves des fastes du pouvoir. Le pays se désintègre progressivement, même scénario qu’en 2012. Aujourd’hui ce n’est un secret pour personne qu’il n’existe pratiquement plus d’Autorités publiques (donc d’État), pour l’instant, que dans une partie de la région de Ségou, de Mopti, du district de Bamako, des régions de Sikasso, Koulikoro et Kayes, mais pour combien de temps. Autrement dit une partie de la région de Ségou et une partie de la région de Mopti, et le reste du Nord et Nord-Est échappe au contrôle de l’État. Il ne se passe un jour sans qu’un pan du territoire national ne soit occupé par des conquérants, rebelles déguisés en djihadistes.

Bref, les Maliens ont compris aisément que le président actuel est devenu la source de leur malheur. Le messie de 2013 qui fut une déception totale est devenu très impopulaire de nos jours. « Le 2ème mandat d’IBK engendrera la fin du Mali. Il faut obligatoirement tenir la présidentielle à la date indiquée afin de lui chasser du pouvoir ». Cette phrase est presque sur toutes les lèvres dans les lieux de causerie et dans les salons feutrés. Le tout sauf IBK se dessine à l’horizon.

À l’analyse de la situation actuelle, tout concorde à affirmer qu’il est impossible que l’actuel locataire de Koulouba soit réélu à la présidence de la République du Mali. C’est fort conscient de cela, que les grandes manœuvres sont peaufinées pour tricher et voler le vote des Maliens au profit du président sortant. Raison pour laquelle, la coalition de l’alternance pour le changement, composée d’une trentaine de partis politiques de l’Opposition et plus d’une cinquantaine d’associations de la société civile, a décidé d’organiser une marche pacifique pour exiger la tenue d’élections présidentielles crédibles et transparentes ainsi qu’un accès équitable aux médias d’État dont la télévision nationale. Cette marche pacifique a été réprimée violemment par les forces de l’ordre à la solde du gouvernement, ce samedi 02 juin 2018, faisant une quinzaine de blessés.

Cet acte barbare et sauvage qui a été unanimement condamné à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, ne démontre-t-il pas à suffisance que le pouvoir a une idée dernière la tête ?

La fraude pour élire IBK ?

En effet, l’article 209 de la nouvelle loi électorale (votée moins de six mois avant la prochaine élection présidentielle fixée à fin juillet. Ce qui rend la loi illégale, mais cela n’émeut pas le pouvoir en place), stipule qu’en cas de non-disponibilité des cartes d’électeurs biométriques, pour cas de force majeure à l’occasion de la présidentielle de 2018, les fameuses cartes NINA tiendront lieu de carte d’électeur. Outre le fait que la définition de la force majeure risque d’être purement arbitraire, reconnaissons qu’il est tout simplement inacceptable d’organiser des élections avec des cartes d’électeurs différentes. Le gouvernement malien innove ! Son ministre, Mohamed Ag Erlaf, porteur de la loi, explique benoîtement que la force majeure est tout ce qui dépend de l’administration dans la distribution des cartes d’électeurs !

Selon l’ancien ministre des Domaines, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, Me Mohamed Ali Bathily, dans la dernière version de la loi électorale il y a une disposition qui dit qu’en cas de force majeure le ministre de l’Administration territoriale peut décider de ne pas organiser les élections dans telle ou telle localité. Ça en dit long sur ce qui se trame. Lorsqu’on veut être transparent, on n’introduit pas le ver dans le fruit….

Il est important de rappeler qu’un stock de 900 000 exemplaires vierges de cartes NINA (Numéro d’Identification Nationale) dorment au Ministère de l’Administration territoriale sans que l’on sache exactement quel est le processus de contrôle de leur distribution. Qui plus est, les différentes propositions de l’opposition visant à améliorer le processus électoral (présentation d’un rapport par la CENI 48 heures après la proclamation des résultats provisoires, remises des cartes d’électeurs biométriques aux titulaires par une commission indépendante dans laquelle figureraient les partis politiques, dépôt auprès du représentant de l’État des cartes non distribuées jusqu’à la veille du scrutin, organisation de débats électoraux contradictoires télévisés pendant les campagnes de premier et second tour présidentiel) ont été rejetées par un pouvoir qui craint pour son avenir. Toutes les conditions d’une triche généralisée sont donc réunies pour un scrutin dont il est de plus possible de mettre en doute l’opportunité vu la dégradation continue de la situation sécuritaire du centre aussi bien que du nord du pays.

Le Parti de Gauche s’insurge contre cette manœuvre antidémocratique du pouvoir IBK et dénonce le silence complice du gouvernement français uniquement soucieux de préserver sa mainmise militarisée sur un Mali fragilisé grâce à un accord de défense qui permet tant au président français qu’à l’armée française de se déplacer sur le territoire du pays comme ils l’entendent.

Tientigui
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