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Audit judiciaire à la FEMAFOOT : L’élection s’annonce difficile pour les candidats Mamoutou Touré dit Bavieux et Sahala Baby
Publié le vendredi 8 juin 2018  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par A S
Passation de service à la FEMAFOOT entre Boubacar Baba Diarra et Mamoutou Touré dit "Bavieux"
Le président sortant de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra a passé le témoin à Mamoutou Touré di Bavieux, le 11 Octobre au siège de la FEMAFOOT.
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C’est sans appel : la FIFA vient d’ordonner l’ouverture à la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) d’un audit judiciaire, ensuite l'organisation de l’élection des membres du Comité Exécutif. Depuis, les protagonistes de la crise du football malien cherchent à sauver leur bifteck.

Aujourd'hui, l'urgence reste l’audit judiciaire des comptes de la FEMAFOOT à l’effet d’assainir l’environnement du football malien par l’élimination pure et simple de toutes les personnalités qui sont trempées dans les surfacturations, les vols qualifiés, les détournements et les falsifications par la création de ligues et bureaux de districts parallèles pour parvenir à être élu au sein du plus mauvais Comité exécutif depuis l’indépendance en 1960. Bien plus, certains responsables du comité exécutif sortant de la Femafoot dont l’ancien président, le Gl Boubacar Baba Diarra et même des journalistes pourront être entendus. Du moins si l’on en croit des sources.

Décidemment, la situation se complique davantage pour les deux personnalités, Mamoutou Touré dit Bavieux et son challenger Sahala Baby, tous des prétendants sérieux pour la présidence de la Femafoot.

Sauve-qui-peut, général

Comment expliquer à la mission d’audit judiciaire de la FEMAFOOT que des sous ont été dégustés à la petite cuillère, sans laisser la moindre trace ? Le bouillant Bavieux Touré et son challenger, Sahala Baby, risquent gros. Et même très gros. Surtout que le premier est lié, de près ou de loin, à la gestion du football malien ; et le second affaiblit par son manque de charisme.

Depuis l’initiative d’un audit judicaire à la Feamafoot, on ne dort plus que d’un œil dans le rang de certaines personnalités responsables de la gestion de la Femafoot.

Une seule question blanchit, désormais, les nuits des satrapes de la fédération de football du Mali: comment justifier aux auditeurs, que des milliards de francs CFA débloqués pour les besoins du football malien, sont partis en fumée. Sans le moindre résultat ?

Dans sa croisade contre la fraude et la délinquance financière au sein du football malien, au terme de ces quatre dernières années, la mission d’audit judiciaire passera au peigne fin, la gestion des dirigeants du ballon rond malien. Même la gestion du Gl Boubacar Baba Diarra, à la tête de la présidence de la Femafoot, passera à la trappe des auditeurs.

Nombreux sont aujourd’hui, ces bandits à col blanc au sein des instances du football malien et qui, contre vent et marrée, continuent de se beurrer sur le dos du contribuable. D’où le lieu pour la FIFA de fouiller dans le jardin secret des dirigeants du Football malien au cours de ces dernières années.

Pas de développement sans sport et pas de sport sans justice. Et une gestion du sport roi repose sur des instances dirigeantes crédibles et dynamiques. Mais dans la gouvernance de la Fédération malienne de football, des gens sans foi ni scrupule se leurrent du malheur du peuple en procédant à des surfacturations et aux doubles paiements des factures. Sans discontinuer. Même les primes de nos joueurs prennent des destinations inconnues.

À en croire nos sources, en plus de l’audit judiciaire de la Femafoot, la gestion des bureaux de districts devront faire face à l’audit judiciaire pour des crimes économiques qu’ils ont commis. Et pour les besoins de l’enquête, les documents ultra secrets, primes, bonds de commandes, bordereaux ainsi que les marchés de réalisation de pelouses, feront l’objet de vérifications.

Comme on le voit, le compte à rebours vient, à peine de commencer. Mais au moment où, des responsables de cette gestion de la fédération de football du Mali doivent s’expliquer sur leur gestion, on se crêpe le chignon dans un « gros français ». Qui ferait pâlir « Victor Idiot » de jalousie.

Actuellement, c’est le sauve-qui-peut, général, au sein des instances du football malien. Est-ce à dire que les responsables vont-ils faire les frais de leur imprudence ? Seul le temps nous en dira de plus.



Sahala Baby

Difficultés et incertitudes

En cette veillée d’arme pour les élections de la Fédération Malienne de Football, la question de la succession de Boubacar Baba Diarra ressemble à un casse-tête dans lequel personne n’ose s’aventurer le premier, pour s’y coltiner. Faute à succession de faits et d’actes assez lourds de conséquences pour Mamoutou Touré dit Bavieux et son challenger, Sahala Baby. Tous deux impliqués dans la gestion de la Femafoot.

Plus on s’approche des élections des nouveaux membres du Comité exécutif de la Fédération Malienne de Football, plus la succession du Gl Boubacar Baba Diarra apparaît comme une périlleuse traversée de dunes, dans laquelle personne n’ose se porter volontaire. Alors que l’audit judiciaire est en cours, la candidature de ces deux protagonistes, est d’emblée mis en cause. Mieux, on est encore-là à parler de potentiels candidats, parce qu’ils sont interdits d’office d’annoncer leur candidature pour la présidence de la Femafoot, du moins si l’on en croit des sources bien introduites.

Dans les coulisses, des noms circulent. Déjà, même si on peut songer à une improbable candidature de Mamoutou Touré dit Bavieux et de Sahala Baby, le ciel du football malien semble épais de nuages qui ne présagent rien de bon. Une question mérite de concentrer les réflexions: qu’est-ce qui fait que personnes d’autres n’osent dévoiler leurs intensions pour les élections? On ne s’y trompe pas en disant que l’accumulation d’un certain nombre de choses a pu conduire à la situation actuelle.

Pourrissement

On a beau dire, la crise qui secoue le football malien, depuis 2015 a causé trop de dissensions, et une crise de confiance à nulle autre pareille, entre les acteurs à tous les niveaux. De sorte que personne n’ose croire l’autre. Chacun joue sur ses intérêts, plus que sur l’intérêt d’un groupe, encore moins du pays. Si on favorise la candidature de Mamoutou Touré dit Bavieux, alors que Sahala Baby lorgne depuis longtemps le poste, on peut comprendre la guéguerre qu’il y a au sein du groupe qui a vomi le président de la Femafoot et a pris le contrôle de la Commission électorale. Au regard de la situation du football malien, aujourd’hui, le temps semble se liguer contre Mamoutou Touré dit Bavieux et Sahala Baby, au point où ils ne sont plus capable de recoller les morceaux pour être plébiscité à l’élection du président de la Femafoot.

Pour colmater les brèches, cela nécessite du temps. Pourtant, ce luxe, les deux hommes se l’ont permis à satiété, à faire semblant que tout allait bien. Mais, voilà qu’ils ont maintenant à courir derrière le temps. Avec un audit judiciaire à la Femafoot, la FIFA semble contraindre Bavieux Touré et Sahala Baby à renoncer.

Ainsi, il y a un coup de grâce qui écarte les menus fretins qui pourraient s’armer d’audace et poser leurs candidatures. Voilà là où nous a amené la course effrénée vers le pouvoir. Voilà là où nous ont amené les intérêts égoïstes et personnels. On sait que les hommes sont capables, à quelque exception près, de surmonter tous les problèmes qui se présentent à eux. Le CONOR est capable de trouver une sortie.

Dans ce climat teinté de méfiance et de tension, où les intérêts personnels priment sur l’intérêt général, tous les regards sont tournés vers la prochaine date de la tenue des élections de la Femafoot.

Arouna Traoré

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