NEW YORK (Nations unies) - À l'occasion de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rendu mercredi un vibrant hommage aux 111 soldats de la paix qui ont perdu la vie en 2012 en servant sous le drapeau bleu.
Lors d'un dépôt de gerbe au siège des Nations Unies, il a rappelé que plus de 3 100 Casques bleus ont perdu la vie au cours des 65 années d'opérations de maintien de la paix de l'ONU. Il a salué leur courage et présenté ses plus sincères condoléances aux familles.
« Les Nations Unies n'oublieront jamais le sacrifice consenti en faveur de l'idéal de paix. Nous préserverons la mémoire des disparus, poursuivrons leurs efforts et ferons tout pour instaurer une paix durable dans les zones où ils ont servi », a lancé M. Ban.
Il a ensuite souligné les dangers inhérents au maintien de la paix, ainsi que l'augmentation des risques encourus, avant d'indiquer que l'ONU faisait tout son possible pour renforcer la sécurité de son personnel.
« L'année dernière, des membres de notre personnel ont été tués lors de patrouilles en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et au Soudan du Sud. Un de nos hélicoptères a été abattu dans le ciel du Soudan du Sud, causant la mort des quatre membres d'équipage », a déploré le secrétaire général.
« Dans les prochains mois, les membres de la Brigade d'intervention des Nations Unies vont arriver dans l'est de la RDC. Une nouvelle opération va être déployée très bientôt au Mali, pays qui fait face à d'importantes menaces terroristes », a-t-il rappelé, en ajoutant que les actes de violence ne sont pas les seuls périls rencontrés par les soldats de la paix.
« Plusieurs de nos collègues sont morts de maladie, d'autres sont décédés dans des accidents de voiture sur des routes dangereuses ».
Dans un message à l'occasion de la Journée internationale, le secrétaire général souligne par ailleurs l'évolution des missions onusiennes. « Les Casques bleus sont de plus en plus appelés à mener des opérations multidimensionnelles visant à aider des pays à passer d'une situation de conflit à un état de paix, tout en s'attachant à protéger les civils, notamment les plus vulnérables d'entre eux : les femmes et les enfants », dit M. Ban.
« Face à l'apparition de nouvelles menaces et de nouveaux défis, les opérations de maintien de la paix évoluent pour mieux s'acquitter de leur mandat et apporter une paix durable aux pays déchirés par la guerre », poursuit le patron de l'ONU, qui cite le déploiement de la brigade d'intervention et de systèmes aériens sans pilote et sans arme en RDC.
« Au Mali, les Casques bleus interviendront dans des conditions difficiles, caractérisées par la présence de groupes armés qui menacent la sécurité nationale et régionale », affirme M. Ban, dans son message. Il indique en outre que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), qui doit se déployer à compter du 1er juillet 2013, concourra à stabiliser le pays, à promouvoir la réconciliation nationale et à protéger les civils.
« En participant au renforcement des forces de police, des tribunaux et de l'administration pénitentiaire, les opérations de maintien de la paix contribuent à faire naître la confiance dans les autorités locales », relève M. Ban.
« Témoignons notre solidarité aux quelque 111.000 soldats et policiers, originaires de 116 pays, qui sont sur le terrain, et continuons de faire évoluer nos opérations pour mieux protéger et mieux aider les civils qui en ont besoin », conclut le secrétaire général.
À l'heure actuelle, l'ONU mène 15 opérations de maintien de la paix à travers le monde, dont plus de la moitié en Afrique, et une mission politique spéciale, la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan.