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Présidentielle du 29 juillet 2018 : URD-Parena, une alliance en bloc de granite
Publié le vendredi 8 juin 2018  |  Le Point
2ème
© aBamako.com par A S
2ème conseil national extraordinaire du Parena
Bamako, le 26 mai 2018 le Parena a tenu son 2ème conseil national extraordinaire au palais de la culture
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En périodes électorales, les circonstances se prêtent à toutes les exigences stratégiques. Et pour preuve, le week-end dernier, le président du Parena, Tiébilé Dramé, a consenti de soutenir la candidature de Soumaïla Cissé, dès le 1er tour du scrutin présidentiel du 29 juillet prochain. Et pour prouver à la face du monde et devant l’Histoire de la sincérité de sa décision, il est allé jusqu’à accepter résolument d’être son directeur de campagne. Ce qui constitue, à l’avis unanime des observateurs les plus avertis de la vie politique de notre pays, une preuve irréfutable de l’attachement profond de Tiébilé Dramé à l’alternance démocratique. Cela prouve à suffisance, d’une clairvoyance et l’objectivité qui distinguent son combat politique.



De nos jours, rares sont des leaders politiques de la carrure de Tiébilé Dramé à accepter volontiers et humblement de s’effacer au profit d’un semblable. Surtout sans susciter, en tout cas pour l’instant, aucun remue-ménage ou grincement de dents du côté des militants et responsables de son état-major politique.

La crise qui prévaut aujourd’hui chez les héritiers des partis d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT prouve que la dignité et la cohésion interne démarquent les cadres du parti du Bélier blanc. Autant dire qu’entre l’URD et le Parena c’est désormais plus qu’un mariage pour le meilleur et pour le pire mais aussi une alliance en bloc de granite. Maintenant, place aux actions concrètes sur le front.

En effet, le samedi 27 mai 2018, au Palais de la culture Amadou Hamadou Hampaté Bah de Badalabougou, un fait marquant a été posé sur l’échiquier politique national dans le cadre du processus électoral. Un fait qui a agréablement surpris les esprits épris de démocratie et de cohésion interne au sein de la classe politique malienne. Il s’agit de l’annonce officielle de l’union scellée par Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé dans la perspective du scrutin présidentiel du 29 juillet prochain. C’est non seulement historique, courageux et preuve de maturité mais aussi et surtout ça promet d’une ferme détermination de réussir une alternance à Koulouba.

Contrairement aux dinosaures de l’Adéma et des héritiers d’ATT voire des amis de Poulo de la Codem, au sein du Parena, tout porte à croire que cette décision de leurs charismatiques leaders Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé d’unir leurs forces et stratégies, a été dignement accueillie par les militants et sympathisants Et, aujourd’hui, tous saluent cette preuve de maturité politique des leaders qui comptent sur l’échiquier politique national. Depuis l’avènement de l’ère démocratique dans notre pays, Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé, en tant qu’adeptes du président Konaré, ont toujours contribué à l’animation de vie politique malienne.

Tous ont été des ministres de la République avec des bilans chiffrés. “Cette décision de Tiébilé décidé de s’allier au chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, dès le premier tour est une preuve de maturité politique et d’objectivité de combat de sa part. C’est un pas important pour l’opposition de soutenir un candidat dès le 1er tour et de se refuser à aller à la conquête du pouvoir en rangs totalement dispersés“, a commenté un diplomate africain en poste à Bamako.

En revanche, au sein de l’Adéma, du PDES et de la Codem, il n’y a pas eu d’unanimité pour soutenir la candidature d’IBK. L’investiture de Dramane Dembélé, le 25 mai dernier, au nom du même parti en dit long sur le degré et la gravité de la crise que traverse ce parti depuis les primaires pour l’élection présidentielle de 2002. Alors qu’au Parena, ils sont unis et soudés autour de cette décision de leur président de se constituer directeur de campagne de Soumaïla Cissé.

Même si à l’Adéma on se targue d’être, comparativement au Parena, une véritable force politique en termes de nombre d’élus à l’Assemblée nationale et dans les communes, Tiémoko Sangaré n’est pas en mesure d’envoyer son parti à la conquête du pouvoir. Car, il n’y a pas d’union sacrée, de cohésion interne. Alors que le Parena, même n’ayant pas la posture d’une machine électorale, dispose tout de même en son sein d’entente sur un idéal. C’est cet essentiel qui fait cruellement défaut à l’Adéma dont les ténors de l’actuelle génération ne misent que sur les intérêts personnels mais non de ceux du parti.

Bref, disons que Tiébilé Dramé vient ainsi de démontrer que son vrai handicap aura été qu’il n’a pas encore les moyens de sa politique. Mais sa carrure d’homme d’Etat, la maturité politique, la vision ne font défaut au Parena, son parti. C’est tout le contraire chez bien de nos leaders politiques qui, bien que convaincus de leurs faiblesses, ne sont jamais résolus de céder une parcelle d’honneur ou de privilège à un camarade d’une autre formation politique.

En tout cas, pour avoir combattu sur tous les fronts avec Soumaïla Cissé pendant tout le quinquennat d’IBK, le choix de Tiébilé Dramé et de son parti Parena est un signal fort, un véritable atout pour toute l’opposition ou tenants à l’alternance effective. C’est évident, même si.

Son parti n’est pas une véritable machine électorale, ses dirigeants et hauts cadres sont des fin stratèges.

A leur tour, en acceptant de voir leur leader se réduire en directeur de campagne de Soumaïla Cissé, les partisans du Parena viennent de faire preuve de militantisme et prouvaient stratégiquement leur détermination d’imposer l’alternance en faisant partir IBK du palais de Koulouba. Bien que ce dernier aussi ne manque pas d’atouts pour conserver à tout prix son fauteuil. Cela tant au plan démocratique qu’en termes de moyens.

Amaye Maki

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