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Soumeylou Boubèye Maïga a la réception du 1er lot de cartes d’électeurs biométriques à l’aéroport Modibo Kéita : ” La garantie est là. Ce sont des cartes avec les photos des intéressés, adossées à la carte NINA de chacun “
Publié le samedi 9 juin 2018  |  Aujourd`hui
Politique:
© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.
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Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a officiellement réceptionné, le 5 juin dernier, le 1er lot de cartes d’électeurs biométriques à l’aéroport international Modibo Kéïta. Il s’agit d’un peu moins de 4 millions de cartes qui, selon le Premier ministre, représentent déjà 49% des cartes d’électeurs. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et de responsables des partis politiques.

Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, semble très déterminé et même engagé pour la bonne tenue de l’élection présidentielle dont le 1er tour est prévu pour le 29 juillet prochain. Cela passe obligatoirement par des cartes d’électeurs fiables et crédibles. Depuis le 5 juin dernier, le premier lot des cartes d’électeurs est à Bamako. Estimé à près de 4 millions de cartes, ce lot a été officiellement réceptionné par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf.

“C’est une étape importante dans le processus de préparation des élections. Nous avons reçu un peu moins de 4 millions de cartes qui représentent 49% des cartes d’électeurs. Les premières cartes que nous avons reçues sont celles des régions de Kayes, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal, une partie de Ségou et celles des Maliens de l’extérieur” dira Soumeylou Boubèye.

S’agissant du chronogramme, le Premier ministre est convaincu qu’il sera rigoureusement respecté : “Cela confirme que nous tenons notre calendrier, notre chronogramme. Quand nous aurons réceptionné l’ensemble des cartes, le Ministère de l’Administration territoriale, en concertation avec les différents acteurs, organisera avec les commissions de distribution qui sont en place partout, la distribution des cartes, à partir probablement du 20 juin.

Nous disposerons d’un mois et demi avant les élections du 29 juillet pour que tous les maliens inscrits soient en position de retirer leurs cartes. Je crois que jusque-là, nous avons eu un processus qui s’est déroulé conformément au chronogramme que nous avons arrêté sur des bases consensuelles, des bases inclusives, un processus à l’élaboration duquel tous les acteurs concernés intéressés ont participé, souvent avec la présence de certains de nos partenaires, de manière à s’assurer que tout se fait dans la transparence, dans la clarté avec la participation de tout le monde”.

En ce qui concerne la garantie et la fiabilité des cartes d’électeurs biométriques, Soumeylou Boubèye de préciser : “La garantie est là, ce sont des cartes avec les photos des intéressés, adossées à la carte Nina de chacun. Comme vous le savez, il y a des commissions de distribution dans lesquelles seront présents tous les acteurs concernés et l’administration. Les cartes non distribuées seront dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Et dans chaque bureau de vote le gouvernement a décidé de prendre à sa charge la présence dans les environs 23 000 bureaux de vote, la présence d’un représentant de la majorité et d’un représentant de l’opposition, de manière à ce qu’il n’y ait pas de problème dans l’identification des électeurs. Pour le gouvernement, ce sera environ une charge de trois milliards de Fcfa, puisque c’est exactement 2 milliards 990 millions de Fcfa que nous allons dépenser pour cela, mais nous avons pensé que c’était une des conditions pour garantir plus de transparence et enlever toute contestation de bonne foi, étant attendue que dans tous les pays du monde il n’y a pas de processus parfait. Il existe un dispositif légal qui permet à chacun de faire éventuellement les recours qu’il croit devoir faire”.

Et concernant le processus inclusif et participatif, le Premier ministre lance un appel pressant à tous les acteurs. “Le message que j’ai, est que jusqu’à présent, nous avons fait un effort d’inclusivité, de participation, de consultation, de concertation avec tous les acteurs. Quand le gouvernement a été mis en place, nous avons organisé un atelier les 1er et 2 mars avec l’ensemble des acteurs. A la suite de cet atelier, il y a eu des modifications à la loi électorale, qui ont été adoptées avec seulement 2 voix contre. Le rapporteur était d’ailleurs un membre l’opposition, c’est la preuve que ce sont des modifications consensuelles. Nous avons procédé à l’audit du fichier, là aussi tout le monde y a participé. En raison de la configuration actuelle de la CENI, le comité d’expert était présidé par le 1er Vice-Président qui se trouve être de l’opposition, ce qui n’enlève rien à la crédibilité, la neutralité ou l’impartialité des uns et des autres, ce n’est pas une affaire de partie politique “ dira-t-il. Avant de poursuivre : “Jusque-là, nous travaillons, nous continuons de travailler en associant tous les acteurs dans le cadre des concertations que le Ministre de l’Administration Territoriale anime avec les parties politiques et puis naturellement chaque fois que c’est nécessaire moi même fait les arbitrages qui me sont soumis. C’est dans ce cadre-là que récemment avec le Ministre de l’Administration Territoriale, nous avons décidé d’opter pour un bulletin unique pour le deuxième tour, parce qu’il y avait une hypothèse de bulletins multiples. Donc nous essayons de réunir toutes les conditions pour que tout se passe très bien”.

Pour conclure son intervention, le Premier ministre a mis un accent particulier sur la paix et la cohésion sociale afin de stabiliser le Mali dans la démocratie. “Quel que soient les aspirations des uns et des autres, je crois que notre défi commun c’est de faire en sorte que notre pays se stabilise. Il ne pourrait se stabiliser que dans la démocratie et c’est cette démocratie qui nous permettra d’avoir des pouvoirs légitimes pour que l’ensemble du pays se mobilise après pour faire face à cet autre défi qui est d’instaurer la paix et la sécurité.

Je suis dans une attitude d’écoute attentive, dans une attitude d’ouverture pour toutes les propositions qui peuvent améliorer la mise en œuvre du processus électoral. Cela dit, je suis aussi dans une attitude de vigilance et de détermination pour faire en sorte que nul ne puisse nous dévier de la trajectoire sur laquelle nous nous trouvons et qui est en conformité avec la volonté des maliens d’avoir une élection crédible, transparente et apaisée.

Toutes les améliorations, toutes les revendications sur la transparence des élections peuvent être obtenues, discutées dans le cadre des concertations que nous avons. Je pense que ça ne nécessite pas le recours à des invectives, quelques fois à des propos désobligeants des uns vers les autres. Notre objectif est d’avoir une démocratie de considération réciproque, parce que nous avons tous comme volonté de doter notre pays d’institutions solides, crédibles, en adéquation avec les attentes des populations “.

Pour conclure, Soumeylou Boubèye de déclarer : “Pour ma part, je reste d’égal partage envers tous les acteurs, en fonction des situations, j’apprécierais avec les autres membres du gouvernement quelle est la meilleure décision à prendre pour assurer la stabilité, la sécurité, la protection des populations et de leurs biens. Comme dans toute démocratie, il y’a pas d’unanimité sinon on ne serait plus une démocratie, mais nous restons attentifs à tout ce qui peut améliorer le processus. Nous n’allons pas nous laisser entrainer dans une spirale quelconque de violence, d’invective dont l’objectif est de dénaturer notre processus voire qu’il n’y ait pas lieu. Nous travaillons pour que le processus se tienne avec la volonté majoritaire des Maliens”.

A.B. HAÏDARA

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