La répression violente de la marche de l’opposition, le 2 juin dernier, n’a pas fini de faire parler d’elle qu’une autre marche s’annonce et devra normalement avoir lieu ce vendredi 8 juin, toujours à l’initiative de l’opposition pour réclamer des élections libres et transparentes.
Quelle attitude aura le pouvoir qui affiche une fermeté sans faille et devra donc déployer plus de moyens et faire donc beaucoup plus de grabuges dans la répression si l’on sait que l’opposition qui a bien retenu les leçons de la dernière fois, ne reproduira certainement pas les mêmes erreurs.
D’ailleurs le vendredi est un jour stratégique, contrairement au samedi où le centre de Bamako, un véritable centre d’affaires, se vide de la plupart de ses occupants. C’est dire qu’il y a des risques, beaucoup de risques de bavures de la part des forces de sécurité, avec ce que cela impliquera de graves comme conséquences si cela arrivait. C’est un piège tendu par l’opposition et qu’il faudra déjouer. Mais comment ?
A cela s’ajoute que la ville de Ségou généralement si calme sera chauffée par l’investiture de Moussa Sinko Coulibaly ce samedi. Une occasion pour le Général de l’Armée démissionnaire, de faire une démonstration de force qui sera suivie de très près par le pouvoir si l’on sait le casse-tête que représente Moussa Sinko Coulibaly, depuis qu’il a déclaré son ambition présidentielle.
L’attention des services de sécurité sera aussi tournée vers Mopti, où l’association Kaoural Renouveau, d’une activité débordante ces derniers temps, tiendra un meeting à Mopti pour dévoiler le candidat qu’elle a choisi de soutenir lors de la présidentielle du 29 juillet prochain. C’est un secret de polichinelle que ce ne sera pas le président sortant, IBK.
C’est donc un weekend surchauffé et aussi sous haute surveillance sécuritaire que l’on s’apprête à vivre et vu la situation, toute étincelle peut conduire à l’irréparable. Ce qui sera dommageable pour le pays de plus en plus poursuivi par les démons de la violence aveugle. Alors, attention !