Nul doute, il a le Mali chevillé au corps. Son amour pour le pays, sa foi inébranlable en la patrie est sans commune mesure. Me Tidiane Guindo, avocat inscrit au barreau de Paris, président du parti Alliance Mali Dambé, est de ces jeunes qui rêvent d’un Mali nouveau, débarrassé de toute cette race de dirigeants corrompus qui l’ont mis à genoux depuis fort longtemps. En parcourant le Curriculum vitae de ce Docteur en Economie et en Droit, titres rarement décernés ensemble dans les Universités françaises, l’on ne peut qu’être conquis.
Jeune étudiant à l’ENA (Ecole nationale d’administration) de Bamako, il créa ou fréquenta de nombreux cercles associatifs ou politiques afin de se faire la main. Membre fondateur du Club Nelson Mandela en 1990 au Mali, militant et membre du Club Unesco en 1994, membre du RDP de Feu Almamy Sylla, fondateur du Club des Etudiants en Droit du Mali, Dura lex sed lex, fondateur de l’Association des Jeunes pour le Développement de la Cité (AJDC), fondateur de l’Association pour le Renforcement de la Démocratie et des Droits de l’Homme en Afrique (ARDDHA), membre fondateur du Mouvement des Jeunes pour la Démocratie, la Paix et la Solidarité, membre de l’Association Henri CAPITANT des Amis de la Culture Juridique française, membre de la Fédération Française des Docteurs en Droit et de la Fédération française des Juristes, fondateur du Parti Alliance Mali Dambé… Qui dit mieux !
«…Les gens ont fait de la politique au Mali, le vol, la magouille, la corruption, le mensonge, le refus de tenir les promesses…. à cause de ces comportements, la population n’a même plus confiance aux hommes politiques. Donc, pour faire régner cette confiance perdue entre les politiques et les populations, nous avons décidé de faire de la politique mais autrement. Notre manière de faire de la politique, créer un parti politique autour de ces valeurs de nos sociétés qui sont disparues», affirme, sans sourciller, l’ancien professeur d’espagnol et d’anglais.
Le Parti Alliance Mali Dambé qu’il préside a pour idéologie «la Social-démocratie, prônant le libéralisme sur le plan économique et l’interventionnisme étatique sur le plan social». Il a pour objectifs, entre autres, de «concourir à l’expression du suffrage universel dans le respect des valeurs de la République» ; «promouvoir la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat» ; «favoriser et renforcer la bonne gouvernance» ; «lutter contre la corruption, les inégalités et les discriminations» ; «mettre fin aux crises scolaires et augmenter le taux de scolarisation» ; «lutter contre la faim par l’introduction de nouvelles méthodes de production et la mécanisation du secteur agricole» ; «moderniser l’économie nationale par des réformes sectorielles et par l’industrialisation»…
L’avocat international, auteur d’un ouvrage intitulé «les Investissements Etrangers dans la Production de l’Or au Mali et le Développement Economique», est partisan d’une refondation totale de la société malienne, cela avec une nouvelle race de dirigeants, notamment des jeunes à même de conduire «dignement» les destinées du pays.
Me Tidiani Guido, président de l’Alliance Mali Dambé
À ses yeux, la vieille classe politique malienne n’apportera aucun changement. «…Nous avions cru que tous les problèmes socio-économiques seraient résolus par les autorités dites démocratiques. Nous avions cru aux hommes politiques de l’époque qui sont malheureusement les mêmes qu’aujourd’hui. Comme résultat, nous avons constaté que les 26 ans de l’ère démocratique ont été pires qu’avant. Je rappelle que ce mouvement démocratique est l’ensemble des grands partis politiques que tout le monde connaît aujourd’hui», déclare-t-il.
Pour lui, «il est temps que la vieille classe politique qui a échoué durant les 30 dernières années nous laisse la place». En clair, pour l’ancien boursier de l’Université de Cuba, le Mali n’a que trop souffert de la gestion chaotique des différents gouvernements qui se sont succédé depuis un certain temps.
Dans un projet de société, qui se veut un «Projet de redressement national», élaboré avec minutie, Me Tidiane Guindo entend faire de la lutte contre la corruption une priorité. Pour lutter efficacement contre le fléau de la corruption, le Docteur Guindo prône le regroupement de tous les services de contrôle et de lutte anti-corruption dans un pôle unique. «La corruption a gangrené tout le tissu social au Mali. Elle est devenue un sport national et est en passe de devenir pour les citoyens l’unique voie et moyen pour accéder à l’ascenseur social. C’est pour dire à tel point l’avenir du pays est menacé. Il convient aujourd’hui d’éradiquer ce phénomène par une plus grande présence de l’Etat, par l’amélioration des traitements et salaires des fonctionnaires et des salariés du secteur privé…
Celui qui interviendra pour couvrir ou protéger un corrompu ou un corrupteur sera lui-même poursuivi pour les mêmes faits et risquera les mêmes sanctions que ceux qu’il a tenté de protéger», dit-il. Le Parti Alliance Mali Dambé qu’il a mis sur les fonts baptismaux en 2012 prône le concept du «Dambé» qui symbolise «nos valeurs sociétales, familiales et traditionnelles».
Ibrahim GUINDO