Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Élection présidentielle de juillet 2013 : Jusqu’où le Mali ne pouvait dire non à la France
Publié le jeudi 30 mai 2013  |  Depechesdumali


© aBamako.com par A S
Visite du président François Hollande à Tombouctou.
Tombouctou, le 02 février 2013, le président français s`est rendu à Tombouctou à la rencontre des troupes françaises en position dans la région.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les autorités maliennes n’ont pu résister au rouleau compresseur de la France. Hier à la faveur d’un conseil extraordinaire, le gouvernement s’est enfin décidé à convoquer le collège électoral à la date du 28 juillet 2013. Mais le doute reste entier chez les Maliens.

C’est officiel : la date de l’élection présidentielle malienne est définitivement fixée. Réuni lundi en session extraordinaire, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant convocation du collège électoral. Ainsi, selon les termes dudit décret, « le collège électoral est convoqué le dimanche 28 juillet 2013 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la république du Mali à l’effet de procéder à l’élection du président de la République ». Et le décret de poursuivre : « Un second tour du scrutin aura lieu le dimanche 11 août 2013 si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. » Sur le plan pratique, le ministère de l’Administration territoriale est chargé de l’organisation matérielle, la Délégation générale aux élections s’occupera du fichier. La Commission électorale nationale indépendante(CENI) sera chargée de l’observation du scrutin. Quant à la Cour constitutionnelle, elle recevra les candidatures avant de statuer sur leur validité.

Scepticisme !

Malgré les assurances données par le gouvernement, le doute persiste. Les Maliens continuent de s’interroger sur la tenue effective de ce scrutin sur toute l’étendue du territoire. Cependant que de nombreux observateurs émettent des réserves sur le bien-fondé d’un scrutin organisé si rapidement alors que la sécurité n’est pas encore totalement rétablie dans le Nord du Mali. Kidal, où des groupes djihadistes commettent ponctuellement des attentats, constitue le nœud des préoccupations. « Quel plan de vote pour les réfugiés et autres déplacés ? » s’interroge-t-on encore. De plus, la question du fichier reste pendante.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont réaffirmé lundi à Bruxelles qu’il était essentiel que les élections prévues fin juillet au Mali puissent se tenir sur l’ensemble du territoire, « y compris dans la région de Kidal et dans les camps de réfugiés ». Et les diplomates d’ajouter : « Il est de la plus haute importance que les conditions soient réunies pour le rétablissement de l’administration d’État sur l’ensemble du territoire malien et pour la tenue d’élections y compris dans la région de Kidal ainsi que dans les camps de réfugiés. »

Incertitude à Kidal

Pour la région de Kidal, qui reste toujours sous le contrôle du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), les autorités maliennes ont opté pour la négociation. À quoi aboutiront ces négociations dont on ne connaît pas encore les termes de référence ? Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, a récemment affirmé être disposé à dialoguer avec le MNLA en prônant une plus grande décentralisation tout en excluant la thèse d’une autonomie du Nord du pays.

Le jeu trouble de la France

Après avoir « siroté » les éloges de la population malienne au lendemain de son intervention au Mali, la France a vu sa cote de popularité chuter à propos de l’affaire Kidal. Le peuple malien a encore du mal à admettre la libération des autres localités septentrionales sans Kidal. Pour eux, c’est tout simplement inacceptable quels que soient les motifs évoqués par la France.

Concernant la tenue des élections, le président François Hollande s’est tout de même montré formel : « Pas d’élections sans Kidal », ce qui est admis de tous. Selon nos sources, il aurait dépêché son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour tenter d’influencer la décision du pouvoir malien. Celui-ci a affiché sa détermination à faire entrer l’armée dans Kidal en vue de sécuriser les élections. Durant son séjour, Laurent Fabius a eu des entretiens avec son homologue malien avant d’être reçu en audience par le président de la République par intérim Dioncounda Traoré et le premier ministre Diango Cissoko. Rien n’a pour l’heure filtré de ces échanges où certainement il a été abordée l’épineuse question de Kidal. Celle-ci est au centre des concertations qui ont été ouvertes lundi à Ouagadougou sous l’égide du médiateur de la CEDEAO, le président burkinabé Blaise Compaoré.

Par David Dembélé

 Commentaires