Consternée par les traitements inhumains des forces de l’ordre à l’encontre des hommes de média lors de la marche du 2 juin de la Coalition pour l’alternance et le changement, la Maison de la presse avec d’autres organisations de la presse a organisé une conférence de presse pour dénoncer les violences perpétrées contre les journalistes. C’était dans la matinée du lundi 4 juin. Cette conférence était animée par le président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné avec à ses côtés, Makan Koné, Président de la Fédération des Editeurs Africains et la représentante du ‘’Reporter Sans Frontière’’ (RSF) au Mali, Ramata Diaouré.
Un seul message au centre de cette conférence de presse : condamner les violences faites aux hommes de média sur le terrain lors de la marche de l’opposition, réprimée par le gouvernement.
Dans son intervention, Dramane Aliou Koné, a exprimé son indignation face aux coups de violences physiques que les Forces de l’Ordre ont fait subir à des hommes de média dans le cadre de la couverture de la marche du 2 juin. De part cet acte, dit-il, les hautes autorités du Mali ont fait planer un nuage ombreux sur l’exercice des libertés démocratiques en général et plus particulièrement la liberté de la presse. « Cela est inacceptable » a-t-il déclaré, tout en invitant les journalistes à l’esprit de la confraternité pour relever les défis qui sont les leur.
De son côté, Makan Koné dira que les autorités doivent se considérer comme seules responsables des conséquences du climat de violence qu’ils sont en train d’instaurer. « Cette répression offre une sombre image d’un pays dont les dirigeants clament partout défendre les droits des citoyens, des hommes de média » a déclaré le président de la Fédération des Editeurs Africains.
Quant à la représentante du ‘’Reporter sans frontière’’, elle dira qu’elle exige, à ce qu’une enquête soit diligentée au niveau des Forces de l’Ordre déployées lors de cette marche pour que les agresseurs des journalistes soient identifiés, arrêtés et jugés conformément à la loi.
Un autre temps fort de cette conférence de presse aura été les témoignages d’une dizaine de journalistes, qui ont été victimes des tirs tendus de grenades lacrymogènes et de violences physiques. De même que, des tentatives de retrait de caméras et autres outils de travail lors de cette marche de l’opposition, réprimée par le gouvernement. A signaler qu’une liste de journalistes victimes d’agression lors de ladite manifestation a été ouverte par les conférenciers afin de porter plainte contre leurs agresseurs.
Ce qui est bien de noter est le fait que 24 heures après cette conférence de presse, deux membres du gouvernement se sont rendus à la Maison de la Presse pour présenter les excuses des plus hautes autorités avant de prendre l’engagement que de telles bavures ne se répéteront plus. Donc l’incident est clos.