Il s’agit notamment de l’utilisation des fourneaux améliorés et des briquettes combustibles
Comme à l’accoutumée, à chaque quinzaine de l’environnement, la commission trouve des cadres d’échanges avec les porteurs d’Ong et de projets dont les missions sont destinées à la sauvegarde de l’Environnement. C’est la même chose pour cette 19ème édition, après son lancement le 5 juin dernier, dans la cité de Méguétan. Au lendemain de son lancement, la Maison de l’environnement de Bamako, sise au Parc national du Mali, a abrité, à l’initiative de l’Ong Seco-Ong, une conférence débat sur le thème : «Quel avenir pour nos forêts ?».
La conférence était animée par le coordinateur du Projet forêts pour le Mali, Djibril Diallo et le président du groupe Yirimex-SA, Oumar Barou Diallo.
S’agissant, de la déforestation, Djibril Diallo a expliqué que c’est un phénomène très répandu sur le territoire national. Elle gagne du terrain et la sècheresse se propage. Face à cette situation, tous les observateurs conviennent qu’il faut impérativement des propositions de solutions pour lutter contre le phénomène. Le coordinateur du Projet forets pour le Mali dans son exposé a souligné que nos forêts étaient denses, mais aujourd’hui, elles reculent au profit du désert. Ce recul, a t-il expliqué, est du à l’action de l’homme qui l’exploite abusivement, notamment par la coupe du bois. Or, selon lui, cette coupe abusive a des conséquences désastreuses sur la biodiversité.
Parlant des conséquences découlant de la destruction des forêts, le coordinateur a cité, entre autres, la disparition d’habitats naturels pour la faune et la flore. «Sans arbres, il n’y aura pas de pluie et sans la pluie, il n’y a pas d’agriculture. Il est aussi clair que sans l’agriculture, il y aura la famine», a déploré Djibril Diallo. Aussi, il a indiqué que pour un développement durable, son projet a initié des actions utiles en faveur de la protection environnementale.
De son côté, la directrice nationale des Eaux et Forêts, Mme Sacko Fatoumata Sow, a demandé de mettre l’accent sur le reboisement et la sensibilisation sur les conséquences de la coupe abusives du bois. Ce qui permettra de lutter contre cette déforestation et de contrer les «ennemis des arbres», tout en les sensibilisant sur les vertus et bienfaits des arbres. Pour elle, le Projet Yirimex-SA a présenté sa solution de sauvegarder la nature et diminuer l’émission de gaz à effet de serre.
Le projet a mis au point des fourneaux améliorés et des briquettes combustibles pour réduire la pression sur notre flore a expliqué son coordinateur. Ainsi, le groupe Yirimex-Sa a fait la production de briquettes combustibles avec des fourneaux 100% biocombustibles à partir des déchets agricoles comme les coques d’arachides, les pailles de riz et les tiges de coton. « En se lançant dans la fabrication des briquettes et de fourneaux qui fonctionnent à partir de ces briquettes, le groupe espère atteindre l’objectif de réduction de la déforestation » dira le coordinateur. Oumar Barou Diallo a également ajouté que les briquettes sont très importantes pour la sauvegarde des forêts, car la consommation de 100 tonnes de briquettes combustibles correspond à 6 hectares de forêts protégées et à 130 tonnes de CO2 évitées.
Notons que les principaux intervenants de la conférence débat, étaient le coordinateur du Projet forêts pour le Mali, Djibril Diallo et le président du groupe Yirimex-SA, Oumar Barou Diallo. Ceux-ci, au cours de leurs explications, ont donné une alternative pour lutter contre la déforestation : l’utilisation des fourneaux améliorés et des briquettes combustibles.