Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Les évêques maliens s’expriment avant l’élection présidentielle
Publié le lundi 11 juin 2018  |  la-croix.com
voeux
© Autre presse par Diarra
voeux de nouvel an : Ouverture de la saison à Koulouba
Bamako, du 23 au 27 décembre 2013 (koulouba). La saison de présentation des voeux de Nouvel An au Chef de l’Etat s’est ouverte au palais présidentiel. Apres les représentants des Familles fondatrices de Bamako et les dignitaires religieux (Haut Conseil Islamique, Eglises catholique et protestante), la presse les institutions sont passées présenter leurs voeux au President IBK.
Comment


Au Mali, à quelques semaines de l’élection générale du 29 juillet, le climat politique est marqué par des marches de l’opposition qui réclame un scrutin transparent.
La conférence épiscopale a, pour sa part, publié une lettre pastorale qui donne des orientations pour le bon déroulement de cet événement.
Dans une lettre pastorale datant du 22 avril, la Conférence épiscopale malienne appelle les Maliens à un changement de mentalité pour un « Mali nouveau », à la veille de l’élection générale prévue le 29 juillet.

Dans ce message, les évêques maliens des conseils au peuple pour bien vivre ce passage important dans l’histoire du pays.

Ils s’adressent à tous les protagonistes en commençant par les politiques qu’ils invitent à respecter la loi électorale et à éviter de faire de fausses promesses. « En promettant ce que vous ne pouvez réaliser, ou en recourant à la fraude dans les urnes pour avoir la majorité, vous serez vite rattrapés par la réalité », mettent-ils en garde.


L’épiscopat malien s’adresse ensuite aux jeunes et aux femmes. « Ne vous laissez pas manipuler par les politiciens qui profitent de vous pour satisfaire leurs intérêts personnels », conseille-t-il aux jeunes. « Examinez soigneusement les projets de société des candidats aux élections, et votez selon votre conscience », ajoute-t-il, invitant les femmes à être des « sentinelles pour des élections justes ».

Menace sur la laïcité
Aux organes électoraux, ils demandent de veiller à une bonne organisation des élections pour minimiser les insuffisances dans l’exécution. Pour ce faire, ils leur recommandent de respecter les principes inviolables d’impartialité, de probité, de transparence dans tout le processus. « Évitez de sacrifier votre dignité sur l’autel de la corruption et du tripatouillage de résultats », leur écrivent-ils.

S’inquiétant de la « menace de plus en plus grande » qui plane sur la laïcité du pays, la conférence épiscopale rappelle les principes d’une laïcité qui « signifie accueil de la diversité religieuse au Mali et respect des convictions religieuses de l’autre » et qui promeut le respect de la conviction de foi de chaque citoyen.

Insécurité
Les violations de l’accord de paix et de sécurité – signé à Alger en 2015 entre le gouvernement malien et la coordination des Mouvements de l’Azawad (une coalition de groupes rebelles) – préoccupent, en outre, la conférence épiscopale malienne qui attire l’attention sur la détérioration de la sécurité sur tout le territoire.

Depuis 2012, la situation sécuritaire du Mali est instable. Quelques mois après la guerre civile libyenne, différents groupes rebelles salafistes djihadistes et indépendantistes se sont formés dans le nord du Mali. Malgré l’accord de cessation d’hostilité signé en 2015, la situation demeure délétère avec des attaques sporadiques de djihadistes dans le Nord.


Par ailleurs élection présidentielle du 29 juillet cristallise de nombreuses tensions. Vendredi 8 juin, l’opposition a organisé une marche pour réclamer des élections transparentes et fiables.

« Nous avons manifesté pour effectivement réclamer des élections transparentes et un accès équitable aux médias d’État, mais aussi pour dénoncer la gouvernance actuelle », a déclaré, au terme de la manifestation, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, battu au second tour à l’élection de 2013 par l’actuel président Ibrahim Boubacar Keïta, en lice pour un second mandat.

Lucie Sarr
Commentaires