Le palais de la culture Amadou Hampâté Bah a abrité, le vendredi 08 juin 2018, la cérémonie du Maouloud du petit-fils du prophète Mohamed Imam El Hassan (Paix de Dieu sur eux). Une initiative bien spéciale pour commémorer cette naissance dans la joie chaque année lunaire. La cérémonie était présidée par le guide spirituel des hizbourahamane, une association Chiites du Mali dont le président Aseïd Mamadou ChoualaBayayaHaïdara, en présence de Tidiane Haïdara, de Cheick HarounaSangaré et du Représentant du président de la République, Sékou Fofana.
Ils étaient des milliers de femmes, d’hommes et de jeunes à assister à la cérémonie du Maouloud 2018 de l’Imam El Hassan. Pour le président des hizbourahamane, ChoualaBayayaHaïdara, cela ne l’empêche pas de toucher quelques mots sur la présidentielle de juillet 2018 : « Le choix d’un candidat est obligatoire pour les religieux ! On ne peut pas parler de politique sans pour autant être un vrai musulman :l’Islam c’est la politique ! »
L’image qu’ont les Maliens des religieux n’est pas en conformité vis-à-vis des pensées des leaders religieux. Aussi, il est revenu sur la polémique ayant accompagné sa sortie médiatique décourageant les gens à manifester pour des hommes politiques dont l’opposition dont il a été pourtant très proche un temps, lors des manifestations anti-révision constitutionnelle. Pour ChoualaBayaya, il était plutôt question d’empêcher une confrontation entre opposition et majorité le 8 juin dernier; dangereuse pour l’avenir du pays. Et que ceux-là qui croient que lui et les autres leaders religieux allaient rester en marge de ces élections et qu’ils resteraient là à regarder le peuple s’entredéchirer doivent se raviser. Il prévient : « tant que nous serons là ; le peuple ne fera que s’entendre. »
Toute chose qui pourrait justifier la candidature de HarounaSankaré ; une façon de dire que les religieux ne vont plus participer en spectateurs au combat politique. Chouala Baya Haidara souhaite alors bonne chance à son confrère Sankaré :« si le bonheur des Maliens et leur bien résidentdans sa victoire, que Dieu le lui facilite. Dans le cas contraire, si cela ne peut qu’aggraverleurs peines que Dieu les en préserve. »