On est venu voir les personnes âgées de Badengo pour qu’ils fassent passer le message, pour que les élections se fassent dans la transparence. Si on n’a pas des élections apaisées et transparentes, on va commencer par les familles de tous ces marabouts qui sont sortis pour faire des « Koutba » d’apaisement, parce que tout a commencé devant eux. Tous ces imams qui n’auront pas intervenu pendant le vol doivent s’attendre à notre visite dans leurs foyers. Tout chef de village ou de quartier qui ne prend pas l’initiative de leur dire de ne pas empêcher aux gens de voter, permettre aux gens d’avoir la carte NINA, des passeports, que les gens puissent voter avec des fiches individuelles pour avoir des élections propres. Celui d’entre eux qui ne fera pas cela, s’il se permet de sortir, on va lui déchirer la bouche. Parce qu’il aura prouvé qu’il est notre ennemi. Quand on nous volait, tu n’as pas parlé, tu attends le moment du soulèvement pour essayer de parler ; on va déchirer ta bouche.
Si nous ne gagnons pas, le sang va couler
Si on vole les élections, s’il faut que le sang soit versé, le sans sera versé. S’il faut détruire le Mali et le reconstruire après, on le fera. Je dis et je le répète, dites à Boua que si le bonheur du Mali passe par sa destruction, on va le détruire pour le reconstruire après. Chaque homme qui nous empêchera de voter ou de voler nos votes, à partir de mai l’ensemble de la communauté internationale du Mali ira prendre en otage l’ambassade. Si on ne donne pas des passeports, des cartes NINA, on ne laissera pas les élections se tenir. Tout homme qui nous exclura pour que la victoire des élections soit attribuée à quelqu’un d’autre, nous allons déverser le sang sur le territoire malien. Si on n’arrive pas à le faire, c’est que Dieu a créé le Mali pour l’enfer.