Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matin N° 159 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Situation de Kidal : Premier clash entre Bamako et Paris
Publié le jeudi 30 mai 2013  |  Le Matin


© AFP par HABIBOU KOUYATE
Le Président Dioncounda Traoré reçoit en audience le ministre français des affaires étrangères
Mardi 28 mai 2013. Bamako. Le Président de la République par intérim M. Dioncounda Traoré a reçu en audience Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères pour assurer la sécurisation des villes pendant les élections


 Vos outils




Les autorités maliennes, par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly, viennent de dire non à l’option du groupe armé Mnla qui occupe la région de Kidal. Soutenu par la France, le Mnla a proposé d’organiser des élections dans cette partie du pays sans la présence des forces armées et de sécurité maliennes.
‘’L’armée sera présente partout…nous ne pouvons pas accepter que ce groupe là puisse empêcher l’armée malienne de se déployer sur une partie du territoire national’’. C’est par ces mots que le diplomate malien a fait entendre la position de Bamako à tous ceux qui pensent à l’organisation d’une quelconque élection sans la présence des forces armées et de sécurité à Kidal. Rejetant catégoriquement l’offre des rebelles touaregs qui, jouissant de la protection de la France, se disent favorable à la tenue du scrutin dans cette partie du Mali mais se montrent hostiles à toute présence de l’armée malienne dans cette zone.

En réservant une fin de non recevoir à cette proposition, Koulouba vient ainsi de prouver son désaccord avec l’Elysée qui s’est montré jusque là proche des rebelles touaregs. S’adressant aux responsables du Mnla, Tiéman Coulibaly affirme ‘’qu’’’il est temps que ce mouvement redevienne un groupe politique normal, s’ils en ont la capacité et s’ils ont le fonds de commerce nécessaire pour cela.’’ Avant de lancer : ‘’comment peut- on dire que l’armée malienne ne pose pas ses ‘godasses’ sur une partie du territoire du Mali ? Qui sont-ils pour dire ça ?…Il est hors de question que ces gens imposent un quelconque diktat à l’armée malienne !’’. Ce qui est contraire à la position de Paris qui est plus ‘intraitable’ sur la tenue des élections que par le recouvrement total de l’intégrité du territoire malien. Dans ces différentes interventions, le Président français a toujours évoqué ‘’le retour de l’administration civile à Kidal pour l’organisation des élections’’ sans jamais faire allusion à ce qui constitue aujourd’hui un vrai casse-tête pour les Maliens, à savoir : la reconquête total du territoire national.

Le premier tour des élections est prévu pour le 28 juillet alors qu’une partie du pays est toujours occupée par les rebelles touaregs. Et on nous dit pourtant que les élections doivent se tenir sur l’ensemble du territoire pour ne pas cautionner la partition du pays.


Aboubacar Dicko

 Commentaires