Le président de la CMP a fait cette déclaration aux journalistes, mercredi dernier, à la Maison de la Presse, à la faveur de la conférence de presse de la plateforme « Ensemble Pour le Mali », consécutivement à la marche interdite et réprimée de l’opposition. Avant de se prononcer sur les motivations qu’il juge peu défendables d’une marche de l’opposition, il a déploré l’agression des journalistes par les forces de l’ordre, en présence du président des jeunes de la Plateforme, l’Honorable Moussa Tembiné.
Sur la libération de l’ORTM, le président de la plateforme Ensemble Pour le Mali, non moins président du RPM, Dr Tréta, dira que le candidat IBK n’a et ne peut disposer de plus de temps d’antenne qu’un autre concurrent. Pour lui, la question est prise en charge au demeurant par le Comité de l’égal accès aux médias d’Etat, quoique le président de la République, en tant que garant de la constitution, incarne l’unité nationale et dispose à ce titre du média public pour la couverture des activités présidentielles.
La plateforme Ensemble Pour le Mali n’a pas un accès abusif à l’ORTM que les autres partis, a soutenu Dr Bocari Treta.
Sur la transparente des élections, le Dr Tréta a laissé entendre que la nouvelle loi électorale est celle de l’opposition, en se fondant notamment sur ses nombreuses concessions et suggestions acceptées par la majorité et le pouvoir en place. Selon lui, en effet, c’est à la demande de l’opposition que le gouvernement a fait auditer le fichier électoral par l’Organisation Internationale de la Francophonie, la substitution de la carte NINA par la carte biométrique, en dépit des contraintes de temps et l’énormité des coûts engendrés. C’est dans la même lancée, poursuit le président de la majorité présidentielle, que le gouvernement a doté chaque camp (opposition et majorité) d’un assesseur dans les bureaux de vote et consenti, sur proposition de l’opposition, à la relecture de la loi électorale par un comité d’experts contre l’avis de la majorité. Même son de cloche du côté de l’Honorable Moussa Timbiné, qui affirme avoir voté la modification de la même loi avec des appréhensions. Il s’agit notamment des passages sur les assesseurs qui, à ses yeux, posera problème aux communales et aux législatives souvent caractérisées par des alliances contre nature, tandis que la présidentielle implique également des protagonistes du jeu électoral autres que l’opposition et la majorité qui ont autant d’intérêt à la régularité du scrutin.
Et d’en déduire, en définitive, que l’actuelle loi électorale en vigueur est une création de l’opposition. Cette loi, a-t-il mentionné, ne souffre d’aucune lacune et est assez fiable pour servir de base pour la bonne organisation de la présidentielle.
Treta estime en outre que la préoccupation fondamentale des acteurs en période de campagne électorale devrait être la vulgarisation de leurs projets de société aux électeurs à qui revient le dernier mot. Il en a profité pour exhorter la majorité comme l’opposition, au nom de la préservation de la paix, de la cohésion sociale et de l’ordre public au Mali, à rentrer dans la République, à respecter les règles du jeu politique et électoral et surtout à se préparer à une compétition civilisée avec toutes la passion et l’énergie possible pour la gagner. « Une élection n’est jamais gagnée d’avance », consent le président de la CMP en martelant que la plateforme Ensemble Pour le Mali aborde la présidentielle avec beaucoup d’humilité, de responsabilité, de respect pour les autres, mais aussi avec l’ambition de la gagner en toute confiance.
En ce qui concerne le cas des jeunes se réclamant de l’armée rouge d’IBK et menacent d’en découdre avec l’opposition dans la rue, le président du RPM a été clair : ils ne relèvent pas des rangs de l’alliance Ensemble Pour le Mali encore moins du parti RPM. « Notre alliance prône la paix, la stabilité et appelle l’ensemble des acteurs à savoir raison gardée, nous n’avons pas d’armée rouge », a-t-il clamé.
Sur cette question, l’honorable Moussa Tembiné confirmera que la marche de ces jeunes n’engage pas la jeunesse Ensemble Pour le Mali, avant d’indiquer qu’il s’agit tout simplement de jeunes patriotes en désaccord avec les manifestants.