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Malaise sur fond de grabuge aux MOC de Kidal et Gao
Publié le mercredi 13 juin 2018  |  Le Témoin
Patrouille
© aBamako.com par STR
Patrouille Mixte à Gao
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Le Mecano Opérationnel de Coordination, l’un des instruments les plus déterminants de la paix au septentrion, continue d’avoir du plomb dans l’aile. Après son installation respectivement à Kidal et à Tombouctou, le mécanisme a du mal à démarrer dans ces deux localités, faute d’entente entre les groupes armés et l’Etat malien. En cause, la répartition des responsabilités entre les différentes parties-prenantes constitutives des MOC à Tombouctou et Kidal. En vertu des engagements subsidiaires entre l’Etat malien et les deux principaux mouvements, c’est à la CMA que devrait revenir les commandements dudit organe aux niveaux des deux localités concernées. Le mouvement indépendantiste dénonce par conséquent un contournement de l’accord y afférent au profit d’officiers supérieurs de l’armée. Il va sans dire que le malaise s’est aussitôt installé entre le commandement de l’armée régulière et les éléments armés représentant la CMA à Tombouctou comme à Kidal. Qui plus est, un officier de l’armée responsables des dotations du MOC est accusé de détournement de l’ensemble où presque des uniformes des unités, une affaire sur laquelle une enquête serait en cours à Kidal.


Qui dit que l’armée malienne n’est pas cantonnée à Kidal ?
Longtemps attendue et de nombreuses fois ajournée, l’avènement du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) à l’Adrar des Ifoghas n’aura manifestement consacré ni le retour de l’armée régulière, ni la fonctionnalité de cet organe en tant qu’instrument de lutte contre l’insécurité et de maintien de l’ordre. En effet, malgré la présence effective des éléments des trois composantes du MOC, la sécurité dans cette localité, capitale de 8 ème région, est dévolu aux unités locales constituées à cet effet après le retrait forcé des FAMAs en 2014. En attestent pour le moins les conditions dans lesquelles les examens du DEF se sont tenus à Kidal. Les épreuves, comme on s’en doutent, ont bel et bien pu se tenir dans cette ville, à la grande satisfaction des autorités maliennes. Le bémol, en revanche, est que la sécurité des épreuves a été assurée par la Commission de sécurisation de la ville de Kidal, un organe composé exclusivement d’éléments de la CMA. Dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux par son responsable de la communication, le mouvement pro-Azawad s’en félicite avec délectation comme pour affirmer une démarcation vis-à-vis du MOC ou signifier que sa présence est purement figurative.

Source : Le Témoin
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