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Fonction publique : les nouvelles recrues 2017 de l’ULSHB mécontentes d’un semestre d’arriérés de salaires à l’Etat
Publié le lundi 18 juin 2018  |  Le Pays
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Le moral et la volonté de travailler ne sont pas d’actualité, pour l’heure, chez les nouvelles recrues (Assistants et Maîtres Assistants de l’enseignement supérieur) de l’Université des Lettres et des sciences Humaines de Bamako. Pour cause, leurs salaires demeurent impayés depuis leur affectation, suivant décision n° 2018-000011/ MESRS-SG du

08/01/2018 et au moment où nous mettions sous presse, le statuquo demeure, en violation flagrante de la législation sur le travail, surtout, en matière de rémunération salariale. Contactés par nos soins, les intéressés protestent contre l’indifférence des responsables en charge de ce dossier qui, pour l’instant, n’en font pas une priorité ; chose qui leur pousse à en découdre, dans les jours à venir, avec lesdits responsables à défaut du règlement de leurs dus.

Mais que s’est-il passé pour que ces nouvelles recrues accusent un tel retard de salaire ? Selon nos investigations, depuis l’organisation de ce concours jusqu’ à la proclamation des résultats, les choses ont pris une lenteur inexplicable avec pleine de suspicions. Malgré la proclamation après six mois du concours, le calvaire ne cesse pourtant pas pour ces recrues. Il ressort suivant l’Arrêté n° 2018-0537/MESRS-SG du 02/03/2018 portant, intégration dans la fonction publique que bon nombre de ces Assistants se retrouvent avec les mêmes numéros matricules qu’avec les élèves fonctionnaires de l’ENA.

Il a fallu un second Arrêté rectificatif pour changer non pas pour les élèves fonctionnaires qui leur sont postérieurs mais pour les Assistants ; peut-être il ne fallait pas frustrer la primature à laquelle relève la nouvelle ENA ? Pendant tout ce temps, les Assistants et Maîtres assistants ont déjà effectué un semestre de service sans rémunération aucune mais avec beaucoup de messages de compassion et d’encouragement de la part des responsables et qui sont la cause de leur souffrance. Comme dira l’autre, l’intention ne fait jamais bouillir la marmite.

Décidément, la lenteur et l’amateurisme dans la diligence, à temps, des dossiers administratifs et financiers constituent une pathologie dans notre administration publique au grand malheur des administrés qui souffrent en victimes. Dans ce cas précis et si rien n’est fait, ces recrues risquent d’aller en Août (soit 8 mois) sans salaire car, ils ne sont pas pris en compte pour ce mois de juin et probablement non plus pour juillet. Pour la simple raison que la demande des crédits pour la prise en charge de leurs salaires restent pour l’instant, non urgente, entre le BCS et le Budget. Sans compter le temps qu’il faudra, la lenteur administrative oblige, pour la phase du Trésor. Pour sortir de ce calvaire, les ministres en charge de la fonction publique et celui de l’économie et des finances sont fortement interpellés.

La rédaction.
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