Le ministre de l’Emplois et de la formation professionnelle, Maouloud Ben KATTRA, a présidé le mercredi dernier, dans les locaux du Centre du secteur privé à l’ACI 2000, les travaux du 2è Comité de pilotage du Projet «Contribution à l’insertion professionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural dans le Centre et le Sud du Mali». A l’ordre du jour de cette présente session : le rapport d’activités 2017; information sur la révision budgétaire ; le plan de travail et le budget annuel 2018.
Financé par le Grand-duché du Luxembourg, et mis en œuvre par la FAO en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, ledit projet vise la création d’au moins 200 nouveaux emplois directs et l’amélioration de la qualité d’environ 500 emplois pour les jeunes femmes et hommes en milieu rural.
L’objectif de cette session était d’évaluer le niveau d’exécution des recommandations du 1er Comité, d’apprécier l’état d’avancement des activités au cours de l’année 2017 et de valider les programmations techniques et financières de l’année 2018.
Elle a aussi été l’occasion pour les membres d’apprécier les niveaux d’exécution des activités réalisées pendant la période allant de janvier à décembre 2017 et le planning des activités en 2018.
A l’ouverture des travaux de cette session, le ministre Ben KATTRA a rappelé que ce Comité de pilotage s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du troisième Programme indicatif de Coopération (PIC III) entre la République du Mali et le Grand-Duché de Luxembourg, et vise à dresser un bilan des réalisations.
Selon le ministre, le chômage, le sous-emploi et la pauvreté, parce qu’ils sont au cœur de la demande sociale, constituent de nos jours, un des sujets majeurs de préoccupation des pouvoirs publics.
La population totale du Mali, rapporte le ministre, est estimée à 18 millions de personnes, selon l’Enquête nationale sur l’emploi auprès des ménages (ENEM 2016), dont 50% de femmes. Il ressort de la même enquête que les ruraux constituent les ¾ de cette population et les urbains pour 1/4. Ce quart, a-t-il précisé, est réparti entre Bamako pour la moitié et le reste urbain pour l’autre moitié.
Cette population en âge de travailler, regroupant les 15 ans et plus, compte pour un peu moins de la moitié de la population totale, soit 48,9%. Elle se décompose de 61% de la population en emploi, le reste représente la population hors main-d’œuvre et la population au chômage.
Selon le ministre Ben KATTRA, il y a plus de 20 ans, nos gouvernements respectifs ont décidé de travailler ensemble, dans un partenariat pour le développement et le bien-être socio-économique des populations du Mali. En effet, cette année, sera fêté le 20ème anniversaire de la signature de l’Accord général de coopération entre le Mali et le Luxembourg.
Avant de terminer, il a tenu à remercier le Grand-Duché du Luxembourg pour son appui au gouvernement du Mali dans ses efforts visant à réduire la pauvreté.
Pour le représentant du Grand-duché du Luxembourg, Patrick FISCHBACH, la visite au Mali, de leur Premier ministre, Xavier BETTEL, en novembre 2017, suivie de celle du Directeur des Affaires politiques, en fin avril 2018, reflète l’attention que le Luxembourg accorde à notre pays.
Au fait, ayant la volonté d’agir en fonction des priorités de ses partenaires, le Luxembourg se veut un interlocuteur de confiance à tous les niveaux de ses engagements.
Pour M. FISCHBACH, l’importance que son pays attache au Mali est mise en évidence par son investissement de près de 41 milliards de FCFA dans le cadre du PIC III, qui s’étale de 2015 à 2019.
En tout cas, soutiennent les participants, les débats ont permis de dégager un consensus sur les préoccupations concernant la nécessité d’une révision budgétaire et la prolongation du projet.