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À fleur de vérité : Réprime ta colère, cousin !
Publié le mardi 19 juin 2018  |  Le Reporter
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Sans être un diseur de bons mots, je veux dire une personne à l’ironie méchante, un diseur de bonne aventure déconseillera à mon cousin toute attitude «va-t-en-guerre» en cette période où il a plutôt besoin de l’empathie de ses concitoyens. Renouvellement de mandat oblige. Il gagnerait mieux à réprimer sa colère et son ressentiment.

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Je peux te comprendre, cousin, tu ne saurais être bien luné ces temps-ci à moins d’être en goguette sans raison apparente. Tu te sens déclinant, tant ton autorité s’érode à l’approche de l’élection présidentielle. Certains pensent d’ailleurs que tu en as toujours manqué puisque la réalité du pouvoir est entre les mains de ta famille.

La fatuité étant masculine, tu crois devoir t’en revêtir pour nous intimider. Il aurait été intéressant de le prouver bien plus tôt, quand tu en avais encore l’occasion après ton élection-plébiscite. Tes concitoyens t’en avaient donné carte blanche (les pleins pouvoirs). Au lieu de cela, tu as préféré «bayer aux corneilles». Alors, réprime ta colère, puisqu’elle est injustifiée à l’heure du bilan.

Oh que si ! je peux comprendre ta nervosité à l’idée de perdre ton fauteuil «royal», puisque tu penses le tenir des cieux. Raison de plus pour que tu ne t’en émeuves pas. En tout cas, pas plus que de raison. Alors, réprime ta colère, cousin, puisqu’elle est injustifiée.

Cousin, si tu ne crois pas en la sincérité de mes propos, je te fais en entendre d’autres : «Il est fort, IBK, se faire supporter par de jeunes militaires qui ne connaissent rien de lui, par des religieux qu’il avait matraqués, par des populations qui avaient vu leurs enfants dans les rues à cause des années blanches décrétées par lui, et qui s’étaient entendu dire, qu’elles verront leurs enfants partir étudier pour revenir diriger les siens. IBK est fort pour atteindre ses objectifs, mais jamais pour atteindre les objectifs du Mali.

En président plébiscité en 2013, sans plan, sans vision, mais bien élu, il commence sa chute. Il a abandonné son parti pour sa famille, il a abandonné ses amis pour les courtisans, il a abandonné l’accord de Ouagadougou qui l’a fait élire pour un accord bidon, il a laissé le Mali pour des voyages de villégiature, il a cessé d’être président pour tenter de se faire empereur.

Aujourd’hui, il a fini par être un président répondeur de jeunes activistes qu’il a créés. IBK est une carapace, qui avait su se camoufler et surfer sur la vague, il est désormais démasqué. Il n’a jamais eu la tête de l’emploi (le profil de président de la République : ndlr)» (Macké DIALLO). Alors, réprime ta colère, cousin, puisqu’elle est injustifiée.

Issiaka SISSOKO
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