Située à 2 km de l’aéroport de Sikasso, la petite bourgade de Tabaraco pleure depuis le passage du Premier ministre à Sikasso le 14 mai dernier. Des filles et fils de pauvres avaient été sollicités par la CMDT pour les causes de la propagande médiatique dont le régime est le seul à avoir le secret.
Sans aucune précaution sécuritaire, 68 enfants de paysans de la localité furent embarqués dans le chariot d’un tracteur pour aller accueillir à l’aéroport le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et ses invités du Burkina et de la Côte d’Ivoire.
Malheureusement, avant d’arriver à destination, l’engin a fait un accident. Si par chance on ne déplore pas de perte en vie humaine, en revanche plusieurs blessés graves furent enregistrés parmi les enfants dont l’âge varie entre 6 et 12 ans.
Après l’accident, les pauvres enfants furent abandonnés à leur triste sort. «Depuis l’accident nous n’avons vu aucun envoyé de la CMDT encore moins du Premier ministre. Si tel est le Mali du président IBK, il faut craindre pour l’avenir des enfants des pauvres», a affirmé un villageois excédé.
Selon les parents de l’enfant amputé du pied, le premier mot de ce dernier au réveil a été : «maman où est parti mon pied». Plus que cette question qui a suscité des larmes, l’indifférence des autorités n’a pas encore été digérée dans le village. Le seul réconfort depuis le 14 mai, date de l’accident, a été le passage du président de la Codem (Convergence pour le développement du Mali), Housseini Amion Guindo.