Hier mardi, dans la soirée, les États-Unis ont transformé leur menace à une réalisation, ils ont quitté le Conseil des droits de l’Homme, en soutenant que les réformes qu’ils ont proposées n’ont pas été prises en compte par l’Institution puisque cette dernière n’est pas impartiale dans l’affaire d’Israël.
Les États-Unis ont annoncé mardi soir leur retrait du Conseil des droits de l’Homme(CDH) de l’ONU basé à Genève. L’administration de Donald Trump juge l’institution de partialité envers l’Israël puisqu’elle n’a pas entendu ses propositions de réforme. Longtemps brandi comme menace, vers 21 heures temps universel, Washington a, par une allocution de son ambassadrice à l’ONU, Nikki Halley, annoncé son départ du Conseil des droits de l’Homme. La diplomate n’a pas hésité à qualifier l’institution de « cloaque de partis pris politiques ».
« Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’homme un sujet de moquerie » a-t-elle déclaré. Ainsi elle a précisé le maintien de la position des USA vis à vis des engagements pour les droits de l’homme, quand bien même que n’étant plus membre de cette institution: » Ce faisant,je tiens à préciser très clairement que cette décision n’est pas un retrait de nos engagements pour les droits de l’Homme », confirmait-elle aux côtés du secrétaire d’Etat Mike Pompeo. Elle a en effet accusé la Russie, la Chine, Cuba et l’Egypte d’avoir entravé les efforts américains pour réformer le Conseil des droits de l’Homme.
Elle a également affirmé que les pays qui partagent les mêmes valeurs que les USA mais qui « n’ont pas voulu remettre en cause sérieusement le statut quo ». « Regardez les membres du Conseil et vous voyez un effroyable manque de respect pour les droits les plus fondamentaux », a dit Haley en citant la RDC, la Chine, Cuba et le Venezuela. Cette arène « se focalise de manière excessive et entretient une hostilité sans fin à l’égard d’Israël » ce qui est selon elle « la preuve évidente que le conseil est animé par des intentions politiques et non par les droits de l’Homme ».
Créé en mars 2006 par l’Assemblée générale de l’ONU, le Conseil des droits de l’Homme n’a connu aucun retrait de ses 47 États membres mis à part l’exclusion de la Libye en 2011.