RégionPoursuites et arrestations des manifestants à Bamako et Kenieba : les jeunes des Associations et partis politiques de la coalition pour l’Alternance et le Changement s’insurgent
Les jeunes des Associations et partis politiques de la coalition pour l’Alternance et le Changement étaient face à la presse le mardi 19 Juin 2018 dans la salle de conférence de la maison de la presse. L’occasion pour les conférenciers de condamner les arrestations et poursuites des manifestants à Kenieba et à Bamako et exiger leur libération pure et simple.
Après la répression violente de la marche du 02 Juin 2018 ayant soldé à plus de quinze (15) blessés, le régime d’IBK continue des poursuites et arrestations des manifestants qui ne réclamaient que la transparence de l’élection présidentielle, la sécurité au centre de notre pays, l’eau potable et la libération d’ORTM de la colonisation actuelle du régime d’IBK.
A Bamako, après seize jours de la marche réprimée par IBK et son premier ministre SBM, le lundi 18 Juin 2018, Lassana Sylla a été arbitrairement arrêté par des sbires en civil dans la cour de la CENI sise à l’ACI 2000 et conduit au commissariat de police du 14ème arrondissement. A Kayes, plus de quarante manifestants de Keniéba sont arrêtés et attendent le procès de leur condamnation à des peines de prison laissées à l’appréciation de la justice du régime d’IBK et son premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga
Pour les conférenciers , le PM, au lieu de travailler à construire un cadre consensuel entre tous les acteurs de la vie publique pour la bonne tenue de l’élection présidentielle prochaine, a, sous prétexte de restaurer l’autorité de l’Etat, très vite imprimé une gouvernance empreinte de fébrilité et de nervosité de fin du régime annoncée par l’interdiction et la répression aveugle des manifestations démocratiques. Ils estiment que Soumylou Boubeye Maiga a décidé d’instaurer l’intimidation comme mode de gouvernance pour étouffer toutes formes de résistance aux micmacs politico-sécuritaires, il alterne par violation de la constitution avec répression sanglante des manifestations organisées de façon démocratique.
Les militants mécontents des agissements et des exactions que se livrent le président IBK et son PM disent ceci : « nous condamnons avec la dernière énergie les poursuites et arrestations illégales dont sont victimes les manifestants pacifiques de Bamako et de Kenieba », avant d’ajouter : « nous exigeons des enquêtes contre ceux qui ont ordonné pour situer la responsabilité pénale et demandons la libération pure et simple des manifestants pacifiques ».
Présent dans la salle de conférence, Etienne Fakaba Sissoko précise qu’en cas du refus par le régime de libérer les manifestants et notamment Lassana Sylla poursuivi pour avoir pris le bouclier de la police, les militants n’hésiteront pas à organiser d’autres marches pour exiger leur libération. Après les mots de bienvenue par Abdrahmane Diarra, les militants présents et notamment Ibrahima Kebe, Molaye Haidara et Founè Coulibaly ont tous exprimé qu’il est hors de question que cette lutte soit lâchée tant que les manifestants arrêtés ne soient libérés.