Malgré un contexte sécuritaire fragile avec de nombreuses pertes en vies humaines, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, s’est déclaré jeudi dernier, encouragé par les avancées dans le processus de paix au Mali.
Dans son exposé sur la situation du Mali devant les membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix a déclaré que de l’adoption de la résolution 2364 en juin 2017 à nos jours, des avancées positives ont été constatées dans l’application du processus de paix au Mali.
Parmi ces avancées, il a cité : la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord-Mali, le renforcement du Mécanisme opérationnel de coordination à Gao et sa mise en place à Kidal et à Tombouctou, dans des sites comptant respectivement 160 et 47 combattants à ce jour et le démarrage de la phase de pré-enregistrement pour le désarmement, démobilisation et réintégration des combattants.
Selon lui, ces avancées témoignent d’une dynamique positive porteuse d’espoir pour l’avenir du processus de paix. Néanmoins, il a souligné qu’elles demeurent encore insuffisantes et interviennent après trois années marquées par des retards et des obstacles persistants dans sa mise œuvre.
Il a aussi déploré la situation sécuritaire fragile donnant lieu à de nombreuses pertes en vies humaines au sein de la population civile, des Forces de défense et de sécurité maliennes, de la force française Barkhane et de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Une insécurité qui a couté la vie à 101 casques bleus au Mali, a-t-il rappelé.
Il a mis l’accent sur les récentes manifestations à Bamako sur le plan politique, alimentées par l’approche de l’élection présidentielle prévues dans six semaines.
Selon lui, l’élection présidentielle est une étape cruciale et doit constituer un jalon dans la consolidation de la démocratie malienne. “La priorité doit être pour tous les acteurs de travailler main dans la main et de privilégier un dialogue politique inclusif et constructif, propice à la résolution pacifique des différends, afin que les conditions soient réunies pour le déroulement de l’élection dans un climat apaisé”.