Une délégation de banquiers malgaches, composée de Jean-Hervé Frashin, Directeur général de l’institution financière régionale de l’ANOSY (IFRA), de Rakotoarison Brillant, directeur général de la Société d’investissement pour la promotion des entreprises à Madagascar (SIPEM-Banque) et de Thierry Rajaona, associé gérant du FTHM Consulting, viennent de séjourner dans notre pays. Cette visite de travail de trois jours, qui consistait à s’imprégner de l’organisation, de la méthode de travail et de la mentalité d’intervention de la BMS-SA en faveur des opérateurs économiques, a pris fin, hier, par la tenue en présence des invités d’une réunion de comité de la BMS présidée par son directeur général, Babaly Ba.
A la fin de la réunion, le porte-parole des visiteurs, Thierry Rajaona, a déclaré à la presse nationale être impressionné par le fait que la BMS, une banque malienne, est le n°1 de la place. «Chez nous, les quatre premières banques sont des banques étrangères. La SIPEM-Banque qui est la seule banque à capitaux malgaches est 9è sur 11», a-t-il révélé, avant d’ajouter avoir «compris la grande capacité de la BMS du personnel qui est à 100 % malien». Ce qui est, selon Thierry Rajaona, une belle réussite, car la preuve que «vous avez capitalisé sur les ressources internes». La situation des produits et l’approche client. L’ambition de sa banque est, au terme de cette visite, de devenir la première banque malgache. Pour ce faire, «il y a des choses adaptables et des choses qu’on peut totalement copier», a confirmé Thierry Rajaona, ajoutant qu’il aura, à cet effet, besoin du soutien de l’Etat qui est quasiment inexistant. Alors que la BMS qui bénéficie du soutien de l’Etat, a été créée en 2002 par le gouvernement malien pour lutter contre la pauvreté. Ces éloges sur les performances de la BMS n’ont pas laissé indifférent son premier responsable. «L’intérêt pour moi, c’est la satisfaction d’avoir travaillé pour la BMS, pour mon pays qu’il soit reconnu tant à l’intérieur qu’ à l’extérieur que nous avons une expérience et une bonne expérience à partager avec les autres. Donc, nous sommes très honorés, satisfaits de voir une banque malgache venir s’enquérir de notre expérience pour aussi augmenter son taux de croissance», a indiqué Babaly Ba, l’air heureux.
Parlant de son institution, il a qualifié la BMS) de banque sociale, solidaire et de développement. Elle finance, à ce titre, les secteurs clés qui participent au développement de l’économie comme les institutions de microfinance dont l’effet catalyseur est reconnu dans le développement économique. S’y ajoutent les Petites et moyennes entreprises qui bénéficient aussi d’une attention particulière. «Nous y avons injecté des milliards pour favoriser leur croissance», a argumenté le patron de la BMS. Un autre axe d’intervention de la BMS et le moindre est le financement de l’habitat social, a-t-il ajouté. Déjà lundi, les visiteurs ont eu une rencontre dans la salle de réunion du siège de la BMS. Présidée par le directeur Général Babaly Ba, cette rencontre a été l’occasion pour Maliens et Malgaches de présenter de façon détaillée leurs institutions respectives. M. Ba a fait à ses hôtes l’historique de la BMS qui fut créée en 2002 par le gouvernement malien pour lutter contre la pauvreté, favoriser l’accès du plus grand nombre de la population aux services financiers et faire en sorte que la grande majorité des acteurs économiques sortent de l’informel.
Il a souligné que de sa création à nos jours, la BMS a réussi deux fusions. En 2007, elle a fusionné avec la société de micro finance «Crédit Initiative». En 2016, elle a absorbé la Banque de l’Habitat du Mali, effectuée sans licenciement. Deux ans après cette fusion absorption, la BMS est à la tête des banques de la place de Bamako, s’est réjoui M. Ba, avant de mettre l’accent sur la gouvernance de la banque : comité, Direction générale et Conseil d’administration. Mardi, deuxième jour de la visite, ont lieu les visites de terrain qui ont successivement porté sur l’entreprise de BTP, EMCM. Ce client, rappelons-le, a été depuis 2003 accompagné dans ses activités de Bâtiment et travaux publics par la BMS-SA pour l’achat de son équipement roulant, industriel et l’octroi de cautions et de fonds de roulement. Quant à la société «BARAMOUSSO» de Mamadou Doumbia, elle a bénéficié récemment de plusieurs appuis de la BMS-SA pour l’installation de sa chaine de production de couscous, de bouillons culinaires, ajoute un communiqué distribué à la presse. La visite a aussi concerné les engagements immobiliers de Sirakoro Meguetan 1 (62 logements) et 2 (60 logements) financés par la BMS-SA et réalisés par la société MALI UNIVERS.
Cheick M. TRAORÉ