BAMAKO - Des milliers d’ habitants de la ville de Gao ont tenu jeudi matin un grand meeting sur la place de l’indépendance pour exprimer leur ras-le-bol suite à la gestion de la crise sécuritaire du nord du Mali en ce qui concerne notamment le cas de Kidal, ont rapporté à Xinhua des organisateurs de cette manifestation.
Evoquant les motifs de leur meeting, des organisateurs ont indiqué qu ’’il s’ agit d’ exprimer’’ le ras-le-bol par rapport à la mauvaise gestion du gouvernement concernant la crise du nord, surtout le cas de Kidal et des milices armées (..)’’’.
De l’ avis des organisateurs, ’’ Au lieu d’ aller négocier avec le MNLA (Mouvement national de libération de l’ Azawad, un groupe rebelle touareg, Ndlr), le MAA (Mouvement arabe de l’ Azawad), le gouvernement doit d’ abord s’ occuper du cas des jeunes du Ganda Koï et du Ganda Izo (groupes d’ auto-défense,) ayant combattu auprès de notre armée’’.
Selon un des organisateurs de ce meeting, ’’’ces jeunes du Ganda Koï et d’ autres milices qui étaient à Sévaré et Soufroulaye, savent manier les armes. Ils ne sont pas intégrés dans l’ armée malienne. Ils sont là à Gao abandonnés à eux-mêmes. Ce qui n’ est pas bien, car ces jeunes constituent un danger potentiel’’’.
Evoquant les motifs de ce meeting, un autre organisateur de la manifestation joint par Xinhua a déclaré qu’ ’’’il faut que justice soit faite, qu’ il n’ y ait pas d’ impunité. Que les Pourquoi aller négocier avec des hommes visés un par un mandat d’ arrêt lancé par le gouvernement malien’’’, ajoutant ’’’Que ces hommes visés par les mandats d’ arrêt soient arrêtés, qui qu’ ils soient (..). Il faut que l’ Etat malien récupère le reste du territoire national, occupé à Kidal’’’ .
D’ après des responsables de la manifestation, ’’’ce meeting est organisé par la coordination politique des mouvements armés sédentaires, le cadre de concertation des jeunes, le cadre de concertation des sédentaires, le mouvement des patriotes, le mouvement nous pas bouger’’.
Ceux-ci ont ajouté qu’ il y a aussi ’’’ le mouvement des patrouilleurs, le cadre des représentants des commerçants, le cadre des représentants des transporteurs et les associations féminines’’.
Les organisateurs ont ’’’mis à profit ce meeting pour décrier la crise actuelle à Gao, liée au manque
d’ eau, d’ électricité et à la cherté de la vie’’.
Par ailleurs, les organisateurs du meeting ’’demandent également le départ de l’ administration, car après le retour des autorités administratives, c’ est la même façon de gestion de la ville à savoir la corruption, l’ impunité, le vol, qui continuent avec celles-ci’’.
Depuis la libération de la ville de Gao en fin janvier dernier des mains des groupes armés islamistes terroristes, ce meeting est la première manifestation contestation dans la cité des Askia, la plus grande ville du nord du Mali.
’’Ce meeting n’ a pas été autorisé par les autorités. Cependant, celles-ci n’ ont rien fait pour empêcher que la manifestation se tiennent. Tout s’ est déroulé sans débordement’’, ont conclu des organisateurs.
’’Ce meeting n’ a pas été autorisé par les autorités. Cependant, celles-ci n’ ont rien fait pour empêcher que la manifestation se tiennent. Tout s’ est déroulé sans débordement’’, ont conclu des organisateurs.