Les 30 officiers de 15 différentes nationalités formant la 20è promotion de l’Ecole militaire d’administration (EMA) de Kayo ont reçu, mercredi dernier, leurs insignes d’officiers et leurs attestations de fin de stage. Le contingent est baptisé au nom du Commissaire colonel-major Amadou Makan Sidibé dit «Toubab». C’est au terme d’une formation de 9 mois qu’une cérémonie de sortie de promotion a été organisée sous le commandement du chef d’état-major général adjoint des armées, le général Abdoulaye Coulibaly, en présence des directeurs du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy, le colonel Daouda Dembélé et de celui de l’Ecole militaire d’administration, le commissaire colonel Mamady Koné. Plusieurs officiers supérieurs (maliens, sénégalais et français) étaient également de la fête.
Durant 40 semaines de stage, tous ces officiers se sont investis avec détermination dans la formation rigoureuse et très prisée qui leur a été dispensée. Ils sont 7 officiers à avoir obtenu leurs diplômes avec la mention “Très bien”, 18 avec la mention “Bien” et 5 avec la mention “Assez bien”.
Le major de la promotion est le lieutenant Grimaud Godwin du Bénin avec une moyenne de 17,63/20. Il a reçu son diplôme des mains du général Abdoulaye Coulibaly, chef d’état-major général adjoint des Armées. Les deuxième et troisième places sont occupées respectivement par la Malgache Randria Manarina (17,10/20) et le Nigérien Adamou Amadou (16,83/20).
Le commissaire colonel-major Amadou Makan Sidibé, affectueusement appelé «Toubab» est connu pour sa rigueur, son intégrité et son courage. Un choix guidé par «les hauts faits d’un homme vertueux, doublé de vaillant officier de notre armée, qui a su par son pragmatisme et son loyalisme se faire respecter », a témoigné le directeur de l’Ecole militaire d’administration, le commissaire colonel Mamady Koné. Parlant toujours de ce parrain aux qualités exceptionnelles, le patron de l’EMA a largement rappelé son parcours académique et militaire.
Né en 1957 en Mauritanie, Amadou Makan a intégré l’Ecole militaire interarmes (EMIA) en 1979 au titre de la 10ème promotion de cette glorieuse école. Brillant élève officier, il va alors choisir de poursuivre la carrière d’administrateur militaire en intégrant l’EMA de Koulikoro. Au sortir de cette école, il va gravir rapidement les échelles de la hiérarchie. Il a été directeur adjoint des etudes à l’EMA, sous-chef d’état-major administration (personnel et finances) à l’armée de terre, directeur des finances et du matériel du ministère de la Défense et des Anciens combattants… Le commissaire colonel-major Amadou Makan Sidibé est, depuis 2014, inspecteur à l’inspection général des Armées. «Nous vous invitons à faire vôtres, les valeurs humaines et intellectuelles de votre parrain», a lancé le directeur de l’EMA aux diplômés, tout en leur souhaitant une brillante carrière. Depuis 20 ans, cette école forme aux métiers de l’administration et du soutien courant des officiers et des sous-officiers issus de nombreux pays, sur la base de l’enseignement dispensé en France dans les écoles du même type. «L’EMA, créée en 1979, a subi des transformations pour arriver au format actuel d’une école nationale à vocation régionale, avec la coopération militaire française», a précisé le colonel Daouda Dembélé, directeur du Centre d’Instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro.
Chacun des diplômés entend mettre en pratique l’enseignement qui lui a été dispensé. Enseignement dont le niveau est unanimement reconnu sur le continent africain. Ils mettront ainsi en valeur la devise de cette prestigieuse école : «Instruire pour mieux gérer et administrer».