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Dr Oumar Mariko dans l’œil du cyclone
Publié le vendredi 8 juin 2012   |  Le Canard Déchaîné


Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko


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Convoqué, à la direction générale de la gendarmerie pour être entendu par les enquêteurs sur l’agression dont le président par intérim a été victime, le président de Mouvement Populaire du 22 mars (MP22) refuse de s’y rendre, invoquant son immunité parlementaire.

Avant de s’envoler au Maroc.

Décidés à l’entendre, la commission d’enquêtés se disent prêts à lever son immunité parlementaire. Afin qu’il réponde de ses actes devant la justice.

Après Me Mamadou Gakou, Hammadoun Amion Guindo, Younous Hameye Dicko, Pr Rokia Sanogo …, c’est au tour du Dr Oumar Mariko, président du MP 22, de passer à la casserole des enquêteurs.

Favorables au putsch militaire du 22 mars qui a renversé le régime d’A.T.T, ces leaders politiques ont organisé, les 21 et 22 mai derniers au centre International de Conférence de Bamako, une convention nationale à l’issue de laquelle, ils entendaient invertir le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte militaire, comme président de la République par interim.

Mais en marge de la convention, des manifestants favorables à la junte militaire montent au Palais de Koulouba où, ils agressent Pr Dioncounda Traoré, à coup de marteau. La suite, ou la connaît.

Après une condamnation unanime, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, une enquête est ouverte. Tous les leaders de la convention nationale ont été entendus par les enquêteurs. Sauf, Dr Oumar Mariko, président du Mouvement populaire du 22 mars (MP22), qui invoque son immunité parlementaire. Avant de s’envoler pour le royaume chérifien.

« Aucun membre de l’Assemblée nationale ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé du fait des opinions ou vote émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun membre de l’Assemblée nationale ne peut, hors sessions, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf en en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. La détention ou la poursuite d’un membre de l’Assemblée nationale est suspendue si l’Assemblée nationale le requiert », stipule l’article 62 de la constitution.

Outre son titre de leader de la convention nationale opposée à la nomination du Pr Dioncounda Traaoré comme président par intérim, les enquêteurs reprochent au secrétaire général du parti SADI ‘‘l’apologie de la marche’’ sur le palais présidentiel, par Radio Kayira, dont il est le fondateur.

Selon plusieurs témoins, Radio Kayira commentait, en direct, la marche sur le palais de Koulouba, qui a abouti au drame : l’agression du président de la transition.

Même si Dr Mariko bénéficie de l’immunité parlementaire, il ne peut – du fait de son implication dans les évènements du 21 mai – se soustraire à l’interrogatoire des enquêteurs.

De leur côté, exaspérés par le comportement de leur bouillant collègue, les députés disent prêts à lever son immunité parlementaire. Afin qu’il réponde de ses actes devant la justice.

En effet, depuis mardi 5 juin, le procureur de la République a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat sur la personne du président par intérim.

Ace jour, une soixantaine de personnes ont été entendues par les enquêteurs, dont trois placées sous mandat de dépôt.



Oumar Babi

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