C’est à travers une conférence de presse tenue le vendredi 22 juin 2018 à la Maison de la presse de Bamako que le syndicaliste Mahamadou Maïga, titulaire du Doctorat d'Etat ès Sciences Economiques (de l'Université de Paris-1-Panthéon-Sorbonne, avril 1976) a déclaré sa candidature à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. «J'ai pris la décision de me présenter à l'élection présidentielle malienne de 2018. Je suis candidat indépendant. Si je suis élu président, je me mettrais au travail pour trouver une solution aux problèmes de l’éducation, du chômage des jeunes et à l’immigration clandestine», a déclaré le candidat Mahamadou Maïga.
Le candidat Mahamadou Maïga a expliqué le bien fondé de sa candidature dans son livre de 143 pages intitulé « Ma politique de développement humain durable décentralisé pour le Mali. Candidature à l'élection présidentielle de 2018 » édité par la Sahélienne. «J'ai pris la décision de me présenter à l'élection présidentielle malienne de 2018. Je publie le présent ouvrage pour vous informer de cette décision et vous donner le bien-fondé de ma candidature à cette élection. Dans cet ouvrage, je vous soumets pour discussion, approbation et finalisation mon projet de politique de développement humain durable décentralisé (PDHD) pour le Mali dans le cadre de cette candidature », a déclaré le candidat.
Avant d’ajouter que l'ouvrage comprend trois parties. « Dans une 1ère partie, je me présente à vous à travers mon profil universitaire, mon expérience professionnelle et ma capacité de présider le Mali. Dans une 2ème partie, j'apprécie de façon critique la vie institutionnelle, politique, économique et sociale du Mali, qui m'amène à plaider pour un changement de leadership et de régime politique au bénéfice du peuple malien. Dans une 3eme partie, je présente en détail mon projet de PDHD pour le Mali, décliné en 13 domaines spécifiques liés que je me propose de réaliser avec votre collaboration et appui dans la durée d'un 1er mandat présidentiel (2018-2023) et dans celle éventuelle d'un 2ème mandat (2023-2028) », a-t-il dit.
Après une critique de la vie politique et économique au Mali, l'auteur plaide pour le dépassement du régime d'IBK, caractérisé, selon lui, par un manque de vision politique, une trop grande instabilité gouvernementale (5 Premiers ministres en 4 ans et 4 mois), le manque de volonté politique de lutter contre la corruption et la délinquance financière, l'incapacité de ramener la paix et la sécurité dans le pays et l'incapacité de résoudre les problèmes du peuple et de la jeunesse.
Il propose donc une nouvelle PDHD d'approche altermondialiste où l'homme est la finalité du développement, qui implique une révision des politiques macroéconomique et budgétaire par la réduction du train de vie de l'Etat et, une vraie décentralisation basée sur les désidératas du peuple.
Les domaines prioritaires du candidat Mahamadou Maïga sont : l'éducation et la formation pour l'emploi des jeunes ; l'agriculture de souveraineté alimentaire et la lutte contre la spéculation foncière ; la promotion de l'emploi urbain et rural ; l'amélioration de la santé ; la promotion de la culture ; les infrastructures de transport et de communication ; l'équilibre du genre entre femme et homme ; l'éradication de la corruption et de la délinquance financière ; la réforme des forces de défense et de sécurité ; la protection des intérêts des maliens de l'extérieur ; l'amélioration des relations avec l'extérieur.
Il y a aussi le renforcement du personnel de l'information et de communication par l'érection éventuelle d'un pouvoir constitutionnel pour celui-ci. «Pourquoi je suis candidat ? Par ce que j’ai analysé la situation politique du Mali, et malgré la constitution de 1992, il n’y a pas d’amélioration des conditions économiques de la population. C’est pourquoi je ne suis membre d’aucun parti politique. Je suis candidat indépendant. Si je suis élu président je vais demander à l’assemblée nationale de revoir le code de la famille. Je voudrais reformer la politique économique et budgétaire pour un véritable développement humain. Si je suis élu président de la République du Mali, je me mettrais au travail pour trouver une solution aux problèmes de l’éducation, du chômage des jeunes et à l’immigration clandestine », a souligné Mahamadou Maïga.
En réponse aux questions des journalistes, Mamadou Maiga a fait savoir que les intellectuels maliens ont démissionné de leur rôle. En outre, il a déploré le fait que l’entretien de l’avion présidentiel s’élève à 700 millions de FCFA par trimestre. « IBK a été incapable de réaliser le quota des 30% en faveur des femmes pour les fonctions nominatives et électives. Les candidats qui font appels aux religieux, c’est une erreur. Cet extrémisme est inacceptable », a-t-dit. Par ailleurs, il a estimé que les 25millions FCFA pour la caution à l’élection du président de la République sont de trop.