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Mali : La France, ami d’hier et « ennemi »d’aujourd’hui
Publié le samedi 1 juin 2013  |  Le Quotidien


© AFP par BERTRAND LANGLOIS
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Accusée de soutenir le MNLA pourtant regardé en chien de faïence par le gouvernement de Bamako, la France est désormais sur le feu des critiques et des diatribes acerbes. Accueillie comme l’ange tutélaire alors que le pays était en train d’être charcuté par des djiadhistes mieux armés et plus déterminés que l’armée malienne, la France qui s’est posée par la suite en parrain du MNLA est en train d’être considérée comme le flagorneur passé au camp de l’ennemi. En réalité, le gouvernement malien, et partant tout le peuple, aurait des difficultés à refermer la page des supplices et des apophtegmes infligés aux soldats maliens par le MNLA aux prémices de la guerre au Nord. Quoique ! Quoique le MNLA ait pu se débarrasser de ses treillis au profit du ‘’costume cravate’’ avec le status d’homme politique. Reçu plusieurs fois par les autorités françaises et le médiateur sous-régionale, le MNLA, qui naguère revendiquait un statut de l’AZAWAD, n’avait plus d’intérêt que de jouer uniquement sur le terrain politique, celui militaire étant compromis par l’arrivée des groupes Ansar Dine, MUJAO, Aqmi et alliés. Pour la France, il faut négocier avec le MNLA, n’en déplaise aux autorités de Bamako qui voient une opportunité de se débarrasser, ou du moins, de régler le compte aux loques de déstabilisateurs du ‘’Mali ba’’. Contre ce projet vindicatif de la république malienne, la France, ‘’le papa’’, oppose son veto. Et voici engagé le bras de fer entre les autorités de Bamako et l’Elysée. Un bras de fer qui semble n’avoir plus droit de citer avec le fléchissement de Bamako qui s’est désormais engagé dans les négociations avec le MNLA dont des responsables s’étaient, par avance, rendus en Italie pour se familiariser avec les techniques de négociations. Sur la table des négociations, le MNLA devrait céder l’administration qu’il contrôle au Nord, pour permettre le redéploiement de l’administration et la bonne organisation des élections, contre l’engagement de Bamako à négocier avec le MNLA à propos des revendications spécifiques ne portant pas atteintes à l’intégrité du territoire. Pendant que le principe de la négociation semble être acquis, la société civile malienne monte au créneau pour dénoncer, à cor et à cri, toute négociation avec ceux qu’elle qualifie de « traîtres de la république ». En tout cas MNLA, c’est le morceau de cheveu dans la soupe qui a réuni autour de la même table la France et le gouvernement malien. Mais, comment le gouvernement malien pourrait, au nom de sa souveraineté, refuser d’enjoindre à la recommandation de la France alors qu’elle a failli à l’exercice de la souveraineté militaire à un moment donné et que c’est l’Elysée qui est venue lui permettre de conserver son intégrité territoriale, un préalable à la souveraineté ? Vraiment, le gouvernement malien est devenu un pion très manipulable, se promenant avec sa sébile en quête d’offrandes pour se reconstruire en toutes les dimensions. En tout cas, Tiébilé Dramé, le médiateur de la sous- région et la France auront la délicate mission d’emmener le staff de Bilal Ag Achérif, le leader du MNLA installé à Kidal, d’une part, et Dioncounda Traoré, le président malien de la transition, d’autre part, à trouver un point de consensus. Cependant, un éventuel compromis avec le MNLA est loin de garantir une sécurité propice à l’organisation des élections au Nord Mali. En effet, le MNLA est loin d’être véritablement la menace en ces lieux. La véritable étant les djihadistes qui ont renoué avec le terrorisme et le kamikaze comme nouvelles formes de combat. S’il est vrai qu’un consensus avec le MNLA profite aux efforts de pacification, il serait bien fallacieux et dangereux de penser que le gros boulot est déjà fait. Soit, discuter avec le MNLA pour trouver un consensus, mais après, que faire des véritables maîtres des lieux ? .


La Rédaction

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