1: Mon parcours migratoire débute en 2008. Je fais la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, la Libye avant de me retrouver en Italie puis en France.
2: Le samedi 26 mai 2018, je pars suivre le match Réal Madrid-Liverpool (finale de la ligue des champions) dans un restaurant parisien. Tout d'un coup j'entends des cris dehors. Je sors et constate qu’un petit garçon de 4 ans est suspendu au 4e étage d'un immeuble. Je ne réfléchis pas. J'escalade à mains nues le balcon en 30 secondes pour le sauver.
3 : Un journaliste brésilien me demande si j'aimais le foot. Je lui réponds par l'affirmatif. Je lui dis d'ailleurs que je suis un grand fan du Réal Madrid de Zidane et de Marcelo. À mon insu, il contacte le défenseur brésilien du Réal. Marcelo m'envoie aussitôt un billet d'avion Paris-Viennes pour que j'aille suivre le match amical Autriche-Brésil à la veille du mondial Russe.
4: Dans mon village natal à Yaguiné dans la région de Kayes au Mali, tout le monde m'appelle Zidane. L'ancien numéro 10 des Bleus est mon idole absolue. J'étais l'un des meilleurs joueurs de mon équipe locale et je portais le numéro 10 comme mon idole.
5: Je dois signer mon contrat professionnel le 28 juin prochain pour intégrer le service des pompiers à Paris en France. Je commence mon nouveau job de "soldat du feu" le 01 juillet prochain.
6: Les gens racontent du n'importe quoi à mon sujet. Rihanna m'a fait part de son admiration lorsqu'elle a appris que j'ai sauvé un enfant suspendu dans les airs. Mais elle ne m'a jamais offert quoi que ce soit. Encore moins Beyoncé.
7: La jeunesse malienne doit savoir que "seul" on perd. Mais ensemble, on n'est plus fort. Unissons-nous pour bâtir une société paisible, solidaire et prospère.
8: Nos autorités doivent réfléchir à des projets qui permettent aux jeunes de rester sur place afin qu'ils apportent leurs pierres à l'édifice. Car les routes de la migration sont dangereuses.
9: Je suis reçu à l’Élysée par le Président Français Macron. Je reçois aussi les honneurs du Président malien IBK au palais de Koulouba. Je reçois les honneurs du monde entier.