e Mali traverse l’un des moments les plus alarmants de son Histoire. La crise sécuritaire se généralise et se répand dans le Centre du pays sous l’œil passif du Président IBK. Pour exiger des enquêtes crédibles, transparentes et l’arrêt immédiat des drames dans la Région de Mopti, les préparatifs d’une grande marche pacifique sont en cours.
À quelques semaines de l’élection présidentielle en vue, la crise dite interethnique faisant rage dans la Région de Mopti connait une gravité sans précédent dans l’Histoire du Mali indépendant. De la rébellion touarègue au Nord à la dégradation des tissus sociaux au Centre ayant conduit à des hostilités intercommunautaires sur fond de confusions politiques totales, tout est resté sans aucune suite pénale. Et, pourtant, des morts et des morts y ont été enregistrés. Ainsi, pour dénoncer et mettre fin à cette anarchie installée sous l’ère du patron du Gouvernement en place, une grande marche pacifique est en perspective. L’itinéraire retenu va du cimetière de Niarela à la Place de l’Indépendance. Elle serait organisée par la société civile, la coalition pour l’alternance et le changement et certains partis politiques :«Cette grande marche en perspective a pour objectif de dénoncer l’immobilisme et l’indifférence du Gouvernement qui reste inactif face à cette situation dramatique», nous a confié l’un des membres de la commission d’organisation de ladite marche avant d’ajouter qu’une réunion pour les préparatifs de la marche est prévue pour aujourd’hui, mercredi 27 juin, à la Bourse du Travail, à 15H. En principe, cette marche serait prévue pour le samedi prochain.
En effet, après maintes tractations et dénonciations faites par les Responsables de l’association Tabital Pulaaku contre des exactions sommaires commises couramment par l’Armée malienne désormais instrumentalisée, il y a eu deux découvertes des fosses communes impliquant des éléments égarés de nos Vaillantes FAMA. Des découvertes macabres qui ont suscité de profondes indignations à l’échelle nationale et internationale. Le Ministre de la Défense nationale a condamné les faits, puis a promis d’ouvrir des enquêtes afin de situer les responsabilités. La Communauté internationale a aussi réagi à travers un communiqué conjoint signé par la République Fédérale d’Allemagne, la France, la Suède, le Danemark, le Royaume de Belgique, Le Grand-duché du Luxembourg et les Pays-Bas.
En encourageant l’ouverture d’une enquête, elle a invité les forces de l’ordre au respect des Droit fondamentaux des populations locales: « L’Union Européenne a pris note de la déclaration du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéna Coulibaly, reconnaissant l’implication de certains éléments des forces armées maliennes dans des violations graves des Droits Humains à Kobaka et Nantaga, dans la Région de Mopti. Elle exprime sa vive préoccupation face à de tels actes, de nature à ébranler la confiance nécessaire entre les populations et les institutions étatiques, en particulier les forces de défense. Elle salue l’ouverture de l’enquête judiciaire annoncée et l’engagement des autorités maliennes, au plus haut niveau, à lutter contre l’impunité», peut-on lire dans ledit communiqué.