Arrivé à Paris le lundi 25 juin, à la tête d’une forte délégation comprenant notamment les ministres Tiéman Hubert Coulibaly des Affaires étrangeres et de la Coopération internationale, Boubou Cissé de l’Economie et des Finances, Arouna Modibo Touré de l’Economie numérique et de la Communion, MalickAlhousseyniMaïga de l’Energie et de l’Eau, Baba Moulage Haidara des Transports, le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga (SBM) a aussitôt commencé des entretiens B to B, non couverts par la presse. C’était à l’hôtel Plaza, situé sur l’Avenue Montaigne, dans le 8e Arrondissement de Paris.
Le lendemain, c’est à dire le mardi 26 juin, à 9 heures la journée très chargée de SBM a débuté avec l’entretien qu’il a accordé à Madame Florence Parly, ministre des Armées françaises, en présence du chef d’État major général des Armées du Mali, le Général Keita. C’était toujours à l’hôtel Plaza.
Durant 1h 15 minutes, les deux responsables ont échangé sur la coopération bilatérale ( la situation sécuritaire) et le processus électoral.
Le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga a donné des informations fiables à son interlocuteur, en présence de l’ambassadeur de France au Mali. Madame Florence Parly s’est réjouie des progrès accompli, et a exhorté le chef du gouvernement à continuer dans cette dynamique. Au finish, une identité de vues à été dégagée par les deux parties. Ainsi, Paris entend soutenir davantage Bamako pour la mise en place d’un centre dit d”aguerrissement à Gao, le renforcement de l’école des sous-officiers, la sécurisation des opérations électorales, l’intensification des opérations conjointes Fama – Barkane.
Pour sa part, SBM a magnifié la coopération bilatérale entre nos deux pays, laquelle a permis de repousser l’ennemi et de stabiliser les 3/4 du centre du pays.
Deuxième personnalité reçue, Jean- Baptise Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
“Nous avons eu un échange dense, intense. Nous avons donc décidé d’augmenter notre aide au développement pour le Mali, à travers des projets concrets, efficaces, dans le domaine de la formation professionnelle, de l’emploi, de l’éducation, et à travers des projets structurants relatifs à l’eau dans plusieurs villes secondaires, les rails et l’aérien. Nous allons mobiliser les bailleurs afin qu’ils soient présents. Nous y veillerons. Nous aiderons le Mali pour relever le défi d’une élection crédible et transparente. L’imprimerie nationale a livré en avance les cartes d’électeurs.
Le choix du nouveau président revient au peuple malien, a t- il expliqué, à sa sortie d’audience. Avant d’ajouter : ” la coopération entre nos deux pays est satisfaisante, les perspectives sont assez bonnes”.
En début d’après-midi, Boubèye sort de son hôtel à 13h à destination de Matignon pour un tête-à-tête avec le Premier ministre français, Édouard Phillipe, revenu, il y’a quelques heures de la Chine.
Les deux hommes partagent en commun un calme olympien, une très grande discrétion et une efficacité dans le travail.
L’hôte de l’hôtel de Matignon, accueilli à bras ouvert, a donné à son interlocuteur “toutes les informations utiles et nécessaires” sur la situation du Mali (mise en oeuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, préparatifs des élections et situation sécuritaire).
Édouard Philippe a noté les progrès réalisés et a encouragé son invité à consolider les acquis, à ouvrir des nouveaux chantiers, à rassembler le maximum des forces politiques et sociales pour la consolidation de la paix.
Sur les questions régionale (G5 Sahel) et internationale ( Minusma), les deux Premiers Ministres ont fait ressortir une convergence d’analyse . Tous deux sont d’accord pour le renouvellement du mandat de la Minusma et le renforcement des capacités nationales de notre armée.
L’entretien s’est poursuivi autour d’un déjeuner à Matignon offert par Édouard Phillipe.
Aussitôt retourné à son hôtel, Boubèye reprend les audiences successivement avec d’abord le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux, ensuite Franck Paris, conseiller Afrique de l’Elysée et enfin la directrice générale du Trésor, Madame Odile Renaud-Basso. Nous y reviendrons.