PolitiqueLe secrétaire général des nations unies, Antonio Guterres : « Les responsables de violations des droits humains doivent être traduits en justice »
Publié le jeudi 28 juin 2018 | L’Indicateur Renouveau
Le chef de l’ONU s’est également dit préoccupé par les informations faisant état de violations des droits de l’homme à l’encontre de la population par les forces gouvernementales, y compris dans le village de Nantaka le 13 juin. Selon des informations rapportées par la presse, des charniers ont été découverts dans cette localité située près de Mopti.
M. Guterres a souligné la nécessité d’identifier les responsables de tous ces crimes et de les traduire en justice. « À cet égard, il se félicite des enquêtes annoncées par les autorités maliennes ainsi que des mesures disciplinaires qui ont été prises », a dit son porte-parole, ajoutant que les Nations Unies restent disposées à apporter leur assistance aux autorités.
« Le Secrétaire général souligne en outre le besoin urgent de répondre à l’instabilité actuelle dans le centre du Mali, y compris à travers le plan gouvernemental de sécurisation intégrée des régions du centre, en vue de créer des conditions propices à la tenue d’élections présidentielles pacifiques en juillet », a ajouté M. Dujarric.
CENTRE DU MALI: Michaëlle Jean condamne les vagues de violences contre des civils
La Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a condamné les vagues de violences dans le centre du Mali contre des civils, encourageant les autorités maliennes à “faire la lumière” sur ces attaques.
Au moins 32 civils peuls ont été tués samedi au cours d’une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels dozos dans le centre du Mali, région touchée par les violences jihadistes, souvent mêlées à des conflits intercommunautaires.
“Les actes cruels et les tueries perpétrées contre de paisibles citoyens créent un climat d’insécurité et de mal-être général au Mali, ce pays déjà si lourdement éprouvé par le terrorisme et les actions malveillantes d’organisations criminelles”, écrit Mme Jean dans un communiqué reçu à l’APS.
Selon elle, “ces assauts sont d’autant plus condamnables que le Mali est engagé, avec l’appui de la communauté internationale, dans la préparation de l’élection présidentielle, étape décisive dans la consolidation de la démocratie et de la paix”.
“Au nom de la Francophonie”, Michaëlle Jean encourage les autorités maliennes à “faire la lumière sur ces violences, identifier les responsables, les poursuivre devant les tribunaux et sévir conformément aux lois nationales et aux textes internationaux. Le dialogue intercommunautaire s’impose également”.
Selon le communiqué, “la Francophonie appuie les efforts du gouvernement malien en vue de contribuer à la consolidation de la paix et de la démocratie dans cet État membre”.
VIOLENCES INTERCOMMUNAUTAIRES: Le chef de l’ONU lance un appel au calme
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué mardi suivre avec préoccupation le bilan de plus en plus lourd des affrontements intercommunautaires dans le centre du Mali.
Le 23 juin, 22 personnes ont été tuées dans le village de Koumaga, dans la région de Mopti. Selon les informations rapportées par les médias, les violences ont frappé la communauté peule et l’identité des assaillants n’a pu à ce jour être confirmée.
Le Secrétaire général « lance un appel au calme et à la retenue, et exhorte toutes les parties à œuvrer à la résolution pacifique de leurs différends et à la réconciliation à travers le dialogue », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse. Il « présente ses condoléances aux familles des victimes, au gouvernement et à la population du Mali ».