L’Office central des stupéfiants (OCS) en collaboration avec les autorités de la région de Kayes a procédé, le mardi 26 juin 2018, à l’incinération de plus de 4 tonnes de stupéfiants composées de tramadol, de cannabis et d’autres produits dangereux pour la santé des consommateurs. La cérémonie d’incinération a eu lieu en présence du directeur général de l’OCS, le magistrat colonel Adama Tounkara ; du procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Kayes, Amana Dolo et bien d’autres personnalités de la capitale des rails.
En marge de l’organisation d’une conférence-débats, ce mardi 26 juin 2018, dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues sur le thème : « La problématique du trafic et de la consommation non médicale du Tramadol au Mali », l’OCS en partenariat avec les autorités de la première région a détruit plus de 4 tonnes de drogues de diverses natures.
A cette occasion, son directeur général a évoqué l’ampleur des saisies estimées à 200 milles comprimés de Tramadol à Kayes avec près d’une cinquantaine d’interpellations opérées par l’antenne régionale de l’OCS en 2017. Rappelons que la fréquence et la quantité de saisies témoignent que la circulation du Tramadol gagne en puissance en Afrique de l’ouest ces dernières années, selon ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime).
Il s’agit, selon elle, notamment de 7 millions de comprimés découverts par la police nigérienne en janvier 2016, plus de 3 millions de comprimés emballés dans des cartons portant l’étiquette des Nations Unies interceptés au Niger dans un véhicule en provenance du Nigeria à destination du Nord du Mali en septembre 2017.
Pour réduire la consommation de la drogue, le rendez-vous de Kayes a permis aux experts présents de formuler un certain nombre de recommandations. Il s’agit notamment, d’intensifier la campagne de sensibilisation de la population concernant les risques de l’utilisation du Tramadol, de renforcer les capacités des agents d’application de la loi et de justice dans la lutte contre le trafic du Tramadol par le contrôle des frontières, de renforcer la législation pour contrôler la vente illicite et le flux du trafic des drogues.
Il s’agit aussi d’inscrire le Tramadol sur la liste des substances sous contrôle national ou international et en fin de renforcer la synergie d’actions entre les différents départements concernés par la problématique de l’abus et du trafic des drogues.
Moussa Dagnoko