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Attaque contre le QG du G5 Sahel: « Le Mali n’est pas un pays en guerre ». Vraiment ?!
Publié le lundi 2 juillet 2018  |  Infosept
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© AFP par SEBASTIEN RIEUSSEC
Le G5 Sahel à Sévaré, au Mali, le 30 mai 2018.
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Le réveil sur la vérité sécuritaire du Mali est brutal. Alors que la tendance actuelle était d’occulter le péril terroriste, et de mettre plein projecteur sur l’élection présidentielle, l’attaque du Quartier Général de la force du G5 Sahel, à Sévaré, nous rappelle que le principal défi du Mali reste, encore et toujours, celui sécuritaire.

Le timing est loin d’être anodin pour les assaillants du GSIM : à près d’un mois de l’élection présidentielle au Mali et à trois jours du sommet de l’UA à Nouakchott où le président français est attendu. La symbolique est, aussi, saisissante. Car, doit-il y avoir d’endroit plus sécurisé au Sahel que le Quartier Général de la force du G5 Sahel, censée lutter contre les terroristes ? Et pourtant, les assaillants ont réussi leur coup, qui est surtout un coup de com’. Et dans l’opinion publique, l’on se demande encore comment les terroristes ont pu frapper l’endroit, censé être le plus sûr au Sahel. Puis, quand on se souvient qu’il y a quelques semaines le secrétaire général des Nations-Unies se tenaient en ses lieux, l’on se dit que l’attentat aurait pu virer en drame.

Et qui d’autre qu’Iyad Ag Ghaly, diablement rusé, pour élaborer un plan d’attaque aussi sanglant ? En effet, le groupe armé qu’il dirige, le groupe de défense de l'Islam et des musulmans (GSIM), est l’auteur de l’attaque. L’attentat s’est déroulé au moment de la grande prière du vendredi. Le kamikaze s’est fait exploser à bord d’un véhicule-bélier immatriculé CICR, Comité international de la Croix-Rouge devant le QG.

La déflagration était si forte que le véhicule se propulsa à l’intérieur du camp. Le lendemain de l’attaque, le bilan était de 11 morts et plusieurs blessés.
Alors que le Premier ministre, Soumeylou Boubéye Maiga, avait déclaré sur les écrans d’une chaine de télévision internationale, il y a tout juste quelques jours, que le Mali n’est pas un pays en guerre, malheureusement, cette attaque vient nous rappeler la dure réalité du Mali. Le pays est bel et bien loin d’avoir retrouvé sa quiétude d’antan. Voilà le véritable enjeu de la présidentielle malienne : l’enjeu sécuritaire.

Ahmed M. Thiam
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