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Insécurité au centre du Mali: Modibo Sidibé dénonce le « silence » du président IBK
Publié le lundi 2 juillet 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Point de presse du parti FARE -AN KA WULI
Le Président du parti FARE-AN KA WULI, Modibo SIDIBE a animé un point de presse au siège du parti, le 13 Janvier 2016.
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Le président-candidat des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Anka Wuli), Modibo Sidibé, était face à la presse, le vendredi 29 juin 2018, au siège du parti Fare Anka Wuli pour parler de la situation sécuritaire au centre du Mali et de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Sur le plan sécuritaire au centre, Modibo Sidibé a vigoureusement dénoncé le « silence » du président de la République, Ibarhim Boubacar Keïta (IBK). « Le Mali est confronté à une dégradation persistante et inacceptable de la sécurité au centre du pays...les Maliens ne comprennent pas le silence du Président de la République face à ces crimes abominables », a dénoncé Modibo Sidibé. S’agissant du scrutin présidentiel, il a souhaité à ce que l’élection soit transparente et crédible.

«Le Mali est confronté à une dégradation persistante et inacceptable de la sécurité au centre du pays, dégradation due à l’absence de l’Etat dans de nombreuses localités urbaines et rurales et dont d’innocentes populations constituent les principales victimes. Il ne se passe quasiment plus de semaine sans que ne soient perpétrés des assassinats, des enlèvements, des actes de dévastations et de destructions de biens, dont les auteurs semblent agir dans une impunité quasi-totale », c’est par ces mots que le candidat du Nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique (NPP), Modibo Sidibé a commencé sa déclaration.

Il a ensuite ajouté que des milices à caractère communautaire se livrent régulièrement à des exactions et à de graves violations des droits humains sur des populations civiles innocentes et désarmées, dans un cycle infernal de vengeances meurtrières. Selon lui, des fosses communes découvertes viennent alourdir chaque jour un peu plus le bilan macabre des expéditions punitives. «Plus grave, le gouvernement vient de reconnaître que des éléments des forces armées nationales sont impliqués dans certains cas d’exécution sommaire de citoyens maliens.

Cette situation aussi inacceptable qu’inquiétante interpelle la responsabilité première du gouvernement à qui notre Constitution fait l’obligation d’assurer à tous les citoyens maliens, la sécurité à laquelle ils ont droit, partout sur l’étendue du territoire national. Gouverner c’est parler à son peuple, surtout dans ces moments difficiles où il s’interroge devant tant de défis et c’est le devoir du gouvernement, d’informer et de rassurer, d’agir pour garantir la sécurité de tous les citoyens et de redonner l’espoir. C’est pourquoi les maliens ne comprennent pas le silence du Président de la République, face à ces crimes abominables et à la déstructuration violente de notre communauté nationale », a-t-il dénoncé.

A ses dires, les Maliens sont outrés d’entendre le Premier ministre considérer et déclarer que le massacre de 12 de nos compatriotes est un « incident ». A l’en croire, les Maliens n’acceptent pas et dénoncent ce qui se passe au Centre du pays. Ils refusent, dit-il, que le vivre-ensemble harmonieux des populations maliennes, bâti au fil des siècles et des épreuves de notre histoire commune, soit remis en cause. « Aussi, c’est avec la plus grande fermeté qu’au nom du parti FARE et du Nouveau pôle politique, je condamne l’incapacité de l’Etat à faire respecter la loi de République et à ramener le calme et la sérénité partout où ils sont compromis sur l’ensemble du territoire national.

Les FARE et le NPP demandent au Président de la République d’informer la nation sur ce qui se passe au Centre du pays et qu’il indique au peuple malien les mesures concrètes prises pour mettre fin aux exactions et autres massacres qui y sont perpétrés. Les FARE et le NPP attendent du Gouvernement que les conclusions des enquêtes diligentées soient portées à la connaissance de l’opinion nationale et que le cas échéant, justice soit rendue aux victimes », a souligné le conférencier Modibo Sidibé.

Pour lui, le gouvernement doit recentrer son action, remodeler rapidement la gouvernance de la défense et de la sécurité, consacrer au financement des opérations de sécurité des ressources suffisantes et durables. «Les forces de sécurité, de gendarmerie, de police et la garde nationale doivent se déployer pour à la fois permettre les opérations de relèvement, le retour et l’effectivité de la présence de l’administration, en étroite coopération avec les autorités traditionnelles et les populations. L’Etat doit devenir la solution. Un Etat fort, efficace et juste qui donne plein effet à l’articulation Sécurité, Développement et Démocratie », a-t-il dit.

Parlant de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, le candidat Modibo Sidibé a souhaité à ce que le scrutin se déroule dans des conditions acceptables de transparence et de participation. En réponse aux questions des journalistes, le conférencier Modibo Sidibé a souhaité la tenue d’un dialogue national refondateur afin de trouver une solution aux maux dont souffre le Mali. Par ailleurs, il dira que le rassemblement demeure possible au sein des bâtisseurs même si la possibilité est donné à tous les membres du mouvement de présenter sa candidature. En outre, il a signalé qu’il n’y a pas eu d’anticipation de la grève des administrateurs civils. A cet effet, Modibo Sidibé a invité le gouvernement à trouver une solution à la grève des administrateurs.

Aguibou Sogodogo
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