Ce dimanche 2 juin, le MNLA a revendiqué l’arrestation à Kidal, dans le nord du Mali, de plusieurs personnes accusées d’être des espions à la solde de l’Etat malien. Il y aurait parmi eux plusieurs militaires. Dans le même temps, la population noire de la ville se sent de plus en plus menacée. Kidal, majoritairement touarègue, est toujours contrôlée par les indépendantistes touaregs du MNLA, tandis que Bamako ne cesse d’affirmer sa volonté d’y faire entrer l’armée malienne.
« Plusieurs dizaines de personnes » ont été interpellées, a revendiqué le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). Les enquêtes à leur sujet continuent.
« Les militaires maliens et les personnes liées aux services de renseignements maliens seront considérés comme des prisonniers, annonce un représentant du mouvement indépendantiste touareg. Ils sont détenus à la gendarmerie du MNLA de Kidal. Les autres seront libérés », assure cette source.
Par ailleurs, plusieurs témoignages font état du pillage de deux commerçants Songhaï, de peau noire, ce samedi, par des hommes du MNLA. « C’est faux, aucune boutique ni aucune maison n’a été pillée », affirme le MNLA, qui ajoute : « Nous n’allons pas remettre en cause notre légitimité avec ce type d’actes irresponsables ».
Le groupe armé rappelle qu’il entend éviter tout affrontement entre les populations et qu’il compte assurer la sécurité des personnes de teint noir. Reste que selon plusieurs témoignages, de Songhaï mais aussi de Touaregs noirs, nombreux sont ceux qui se sentent menacés et n’osent plus sortir de chez eux.