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Affrontement entre bérets rouges et verts: La justice aux trousses des présumés commanditaires
Publié le vendredi 8 juin 2012   |  La Nouvelle Patrie


Les
© Reuters
Les troupes de la junte militaire qui a procédé à un coup d`État en mars dernier, garde une rue après une reprise des combats à Bamako


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Plus de la moitié du territoire malien occupée à la faveur de la mutinerie du 22 mars et qui a abouti à un coup d’Etat. Suite logique, le président Amadou Toumani Touré rendra le tablier.

Face aux multiples arrestations qu’opéraient la junte dans les milieux politiques, militaires, concernant des cadres et autres proches de l’ancien régime, le torchon brûlera dans l’armée. Suite à la rumeur faisant état de l’imminence d’une arrestation du chef de l’unité d’élite de l’armée malienne en la personne d’Abdine Guindo, les bérets rouges avaient tenté un contre putsch.

En effet, le mercredi dernier le procureur général de la république près du tribunal de première instance de la CIII, M. Sombé Thera, a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire à l’endroit de certains officiers, conséquence de l’affrontement entre les frères d’armes du 30 avril 2012. Après cet affrontement sanglant entre Bérets rouges et Bérets verts, plusieurs personnalités militaires ont été arrêtées. Au moment où leurs compagnons d’armes auteurs présumés du putsch du 22 mars bénéficiaient d’une amnistie votée le 18 mai 2012 par les élus de la nation à l’Assemblée nationale, certains militaires du RPCD et des officiers d’autres corps font l’objet d’une poursuite judicaire conformément aux dispositions du code de procédure pénale pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Alors qu’au lendemain de ces affrontements entre soldats d’une même armée, le Président du CNRDRE, le Capitaine Amadou Haya avait prétendu régler le problème militairement. Pour lui c’était un problème uniquement militaire, mais c’est tout le contraire que l’on constate aujourd’hui.

Après la rumeur d’arrestation du commandant du 33ème régiment des commandos parachutistes communément appelés bérets rouges et non moins ex-aide de camp du président déchu, qui a aboutit a un affrontement entre les bérets rouges et les bérets verts, sous le coup du choc, le président du Comité National pour le redressement de la démocratie, le Capitaine Sanogo a procédé a une vague d’arrestations des officiers supérieurs et subalternes qui sont entre autres, le commandant d’aviation Mamadou Lamine Konaré alias Mala, le général de brigade Mamadou Sissoko Man, ex-chef d’Etat major particulier de la présidence, le lieutenant Aly Traoré, le lieutenant Ismael Kanouté, le colonel Abdel Kader Coulibaly, le colonel Abdoulaye Cissé, le commissaire Sissoko et bien d’autres.

A quoi sert de jeter de l’huile sur le feu, pourquoi réveiller les vieux démons de division, pourquoi ne pas préserver le sens du dialogue, pourquoi ne pas oublier le passé car dit un adage le temps passé ne revient plus.

En tout état de cause il faut à tout prix enterrer la hache de guerre. Il ne sert à rien d’essayer de situer les responsabilités qui ne feront qu’aggraver la situation. En ces temps d’impasse, le Mali a besoin de son armée unie et forte pour recouvrer son intégrité territoriale par la reconquête des régions occupées et de tous ses fils pour la sortie de ce gouffre dont le coup d’Etat du 22 mars a occasionné.



Mah Traoré

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