L’ambassade des Etats-Unis au Mali soutient la liberté d’expression et la liberté de la presse en tant que droits fondamentaux de l’être humain, et cela par des activités comme la conférence-débat qui s’est tenue jeudi dernier, au centre culturel américain. Pendant près d’une heure d’horloge, une dizaine de journalistes maliens ont débattu sur les liens entre la liberté d’expression et la démocratie.
La presse a le devoir de jouer un rôle important dans la sauvegarde d’un véritable système démocratique. De même, elle encourage l’indépendance et le pluralisme des médias comme conditions préalables et comme facteurs majeurs de démocratisation en fournissant des services consultatifs sur la législation des médias et, enfin, en faisant prendre conscience aux gouvernements, aux parlementaires, ainsi qu’à la société civile l’importance de ces principes.
Entre nous journalistes, nous n’avons pas manqué de soulever que la liberté d’expression va de paire avec la liberté d’information, et plus spécifiquement la liberté de la presse qui est la liberté pour un journaliste de dire ou de taire ce que bon lui semble pour son pays. Mais la calomnie et la diffamation sont les restrictions imposées à la liberté d’expression pour toute parole publique de même que pour l’incitation à la haine et au meurtre. Il a aussi été souligné, au cours du débat, que l’antithèse de la liberté d’expression est l’autocensure. Pour le doyen de la table de discussion, Bandé Moussa Sissoko, la liberté d’expression conditionne entièrement la liberté de pensée. Avant d’ajouter que la liberté d’opinion, d’expression et d’information ainsi que la liberté des médias constituent l’un des fondements essentiels d’une société démocratique.
Rokia DIABATE
Medias et élections :
Le CSC met à niveau une quarantaine de journalistes
Ils sont de la presse et de la radio, venus de toutes les régions du Mali et du district de Bamako, à avoir bénéficié d’une séance de formation organisée par le Conseil supérieur de la communication (CSC). Objectif : renforcer les capacités techniques des hommes de média afin qu’ils puissent mener à bien leur mission lors des élections à venir. Ainsi, du 30 au 31 mai 2013, des panelistes chevronnés ont entretenu la quarantaine de journalistes participants sur des thèmes, tels que «le processus électoral», présenté par Oumar Sangaré, ancien cadre de l’Administration territoriale, «Collecte et traitement de l’information en période électorale et en temps de conflit, responsabilité du journaliste», par Hamèye Cissé, Directeur de la publication «Le Scorpion», «Scrutin électoral : Surveillance, proclamation des résultats et gestion du contentieux», par Assane Diawara, Conseiller technique au ministère de la Communication. Les deux jours de travaux ont permis non seulement de déceler la méconnaissance notoire des textes chez nombre de nos confrères mais surtout de leur faire acquérir des connaissances pratiques qui peuvent les aider à faire face à leur mission lors de l’élection de juillet prochain. D’ailleurs, à la cérémonie de clôture de cet atelier, Mme Togola Marie Jacqueline Nana, présidente du CSC, a invité les participants à faire bon usage des connaissances acquises avant de mettre l’accent sur la responsabilité des hommes de medias lors de la présidentielle de juillet quand on sait que celle-ci se tient dans un contexte particulier. Pour le ministre de la Communication qui a présidé la cérémonie d’ouverture, la responsabilité des médias sera d’autant plus importante qu’il s’agira, selon le cas, de désamorcer les situations de tension ou d’alerter sur les risques de fraude ou de violence. «Aussi, ce qui est attendu des médias, ce n’est pas seulement leur participation au processus mais leur contribution à amplifier les discours sains, en particulier lors des campagnes électorales», a indiqué Manga Dembélé. C’est pourquoi, le porte-parole du gouvernement les invite à plus de professionnalisme et de responsabilité pour que rayonne la démocratie au Mali.
Bakary SOGODOGO