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Organisation de la présidentielle: les constats de Bathily
Publié le mardi 3 juillet 2018  |  Info Matin
Concertation
© aBamako.com par mouhamar
Concertation nationale sur l`avenir de l`enseignement supérieur au Mali
Bamako, le 07 avril 2014 au CICB. Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Mohamed Ali BATHILY a présidé l`ouverture de la concertation nationale sur l`avenir de l`enseignement supérieur au Mali qui se tient du 07 au 09 avril 2014.
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’L’impréparation’’ de l’élection présidentielle vue sous le prisme de la sécurité et de l’accès à la carte d’électeur biométrique était au cœur d’une conférence de presse organisée, hier, par le candidat à la présidentielle Mohamed Ali BATHILY, au siège des Associations Pour le Mali (APM), sis à Kalaban-Coura.

Le Directeur de campagne de M. BATHILY, Thierno Boubacar CISSE, a campé le décor en expliquant la nécessité de rencontrer la presse pour faire part de certains constats par rapport ‘’à la mauvaise préparation de la campagne’’. Il s’agit, a-t-il commenté, d’attirer l’attention des autorités pour que le Président qui sera élu représente tous les Maliens. ‘’Nous voulons un Président de tous les Maliens, mais un Président démocratiquement élu par tous les Maliens’’, a-t-il clamé en substance.
Pour BATHILY, la situation est particulièrement grave, exigeant de ceux qui aspirent à diriger le pays de dire des vérités qui n’ont rien à voir avec les querelles partisanes. Cela, pour permettre aux citoyens d’opérer des choix éclairés.
L’ancien ministre est revenu sur la question des parrainages. Il a d’abord remercié tous ceux qui ont contribué à rendre possible le sien.
M. BATHILY a ensuite fustigé les instructions qui auraient été données par certains partis, dont le RPM, de ne parrainer que leur candidat. Poursuivant, il a pointé du doigt le marchandage des parrainages, ‘’le prix d’un député’’ étant passé de 10 à 20 millions. Il est d’autant plus remonté contre cette pratique que les députés sont payés avec l’argent public. Le conférencier a estimé qu’il faut bannir ce commerce pour une question d’éthique politique, de respect de notre peuple.
Parlant de ‘’l’impréparation’’ des élections, BATHILY a dénoncé les difficultés d’accès aux cartes d’électeur, pour motif de grève de l’administration. Il invite à ne pas créer les conditions d’une abstention qui serait une manière de frauder et une privation du droit de vote.
Le candidat s’attaque également aux listes électorales qui n’auraient pas été établies dans les règles de l’art dans la mesure où il n’a connaissance d’aucun recensement au cours de ces 5 dernières années. Une situation qui, selon lui, prive les nouveaux majeurs de leur droit de vote.
Parlant de la qualité même du document de vote, il soutient : « si la carte a quelque chose de biométrique, cela me paraît suspect et énigmatique ». Il argumente qu’il a été en contact avec une carte qui se déteint.
Pour boucler le chapitre des cartes biométriques, il pointe du doigt l’administration qui n’a retenu que 452 900 électeurs ‘’sur les 6 500 000 électeurs potentiels’’ de la diaspora.
Mohamed Ali BATHILY résume ainsi ses réserves sur la sécurisation de l’élection présidentielle : ‘’sécurité : 11 000 agents de sécurité pour 23 041 bureaux de vote’’. En faisant une division, il obtient un demi-agent par bureau de vote. Il trouve la situation d’autant plus alarmante qu’il existe une disposition qui stipule que pour raison de force majeure, le bureau de vote peut être fermé. Il en déduit que l’absence en nombre suffisant d’agents de sécurité peut servir de prétexte à la fermeture des bureaux de vote.
De façon générale, il s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays dont la preuve est le nombre de victimes, entre 2013 et 2016 qui serait, selon l’ONU, de 2 500 morts et de 1 500 blessés. À cela, il ajoute l’attaque récente du QG de la Force conjointe du G5 Sahel à Sévaré.
Par rapport à l’insécurité au Centre, il souligne que des pyromanes transforment ce problème en conflit ethnique.
Face à tout cela, il préconise que le Président sortant rencontre l’ensemble des candidats pour leur dire ce qu’il sait de la situation sécuritaire.
Faisant une digression, par rapport à l’ordre du jour, le conférencier a dit que le choix du CDR de soutenir la candidature de Soumaïla CISSE lui rend justice, parce qu’il était accusé de pousser son fils à attaquer IBK pour se positionner par rapport à la conquête du pouvoir. Il a salué le courage de Ras BATH qui a choisi d’aller où il veut. Il a martelé : « mon combat n’est pas celui de Ras BATH et le combat de Ras BATH n’est pas le mien ».
Toutefois, Mohamed Ali BATHILY rappelle que la société civile, dont il affirme être le représentant, est transversale à tous les partis. Aussi, a-t-il beaucoup félicité les membres du CDR qui ont décidé de le rejoindre.
Le candidat dit avoir de bonnes relations avec son fils.
Quant aux accusations portées contre Soumi champion, lors de la compagne présidentielle de en 2013, il dit qu’il les maintient, parce qu’il n’a menti sur personne.

Par Bertin DAKOUO
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