L’hôtel El Farouk a servi de cadre, hier, à la session politique du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) combinée avec la revue budgétaire conjointe (RBC).
Les travaux ont été présidés par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé. La session a été marquée par la présence de membres du gouvernement, de Jolke Oppewal, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, chef de file des partenaires techniques et financiers, des représentants des institutions de la République, des représentants de la société civile, du secteur privé et des collectivités territoriales.
Au terme de la 1ère session (politique) les échanges ont porté essentiellement sur les recommandations issues de la session technique de la revue budgétaire conjointe. Il s’agit, entre autres, des prévisions budgétaires dont l’élargissement de l’assiette fiscale, de la situation des transferts par secteur et du niveau des ressources externes.
L’accent a été aussi mis sur l’information sur la matrice des déclencheurs, engagement et décaissement (capacité d’absorption).
Quant à la seconde session (RBC), elle s’est attachée à l’examen des résultats et des allocations dans certains secteurs du CREDD. Ainsi, les acteurs ont-ils rappelé brièvement les constats en matière d’atteinte des résultats issus des étapes, comme les revues sectorielles, les sessions techniques du CREDD et de la RBC précédentes.
Autres points soulevés : mettre en relation les résultats sectoriels avec l’allocation et le déboursement effectif des ressources, proposer des solutions permettant une amélioration des résultats dans les différents secteurs.
En effet, le résultat attendu de cette fusion est l’amélioration du processus d’exécution du CREDD par sa mise en relation directe avec l’allocation des ressources budgétaires et financières venant de l’Etat et des partenaires techniques et financiers. Cette configuration nouvelle commande de prendre en compte les exigences de l’une et de l’autre dans la tenue de la présente session politique. En outre, le diplomate du Royaume des Pays-Bas, a souligné que «cette approche (processus des revues) inclusive est un élément positif à préserver, notamment au regard de la mise en œuvre des politiques de transparence et de décentralisation».
Pour le ministre Boubou Cissé, la présente revue constitue cette année une innovation importante. Ceci, ajoutera-t-il, pour «nous permettre de pouvoir statuer en même temps sur les principaux défis de développement et les besoins de financement qui en découlent».
La revue conjointe 2018 intervient dans un contexte marqué notamment par le défi de la bonne organisation de l’élection présidentielle et le renforcement des actions pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Aussi, l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement post-CREDD, et la première année de mise en œuvre de la loi de finances en mode programme.
Par ailleurs, le chef du département en charge de l’Economie et des Finances a fait savoir que les sessions techniques ont abouti à d’importantes conclusions et orientations stratégiques devant constituer les fondements des documents d’orientations post CREDD.
A ce titre, quatre recommandations sont soumises à l’examen de la session. Il s’agit, notamment, de l’’approfondissement et de l’’élargissement de la réflexion sur l’assiette fiscale en prenant en compte aussi les recommandations des rapports d’assistance technique, de l’accélération des transferts conditionnels et non conditionnels des ressources aux collectivités, de l’appréciation des indicateurs de performance et de gouvernance dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice. Dernière recommandation à débattra: l’examen des perspectives post-CREDD.