Lors de son déplacement à Stockholm, en Suède, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a formulé des critiques contre les autorités maliennes qu’il reproche de « manquer de volonté politique pour la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger ».
Jean-Yves Le Drian estime que l’accord d’Alger « a tout ce qu’il faut pour retrouver la paix au Mali et plus globalement au Sahel », à condition d’y mettre de « la volonté politique, de transformer cet accord en réalité ». Ce qui ne serait toujours pas le cas, espérant que cela le deviendrait après l’élection présidentielle. Le chef de la diplomatie française a appelé à un engagement pour la mise en œuvre de ce texte.
La déclaration de Jean-Yves Le Drian intervient après que le Premier ministre français, Edouard Philippe, a annulé la visite au Mali, où il devait s'y rendre pour rencontrer les forces françaises basées à Gao et les autorités maliennes, y compris le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta . Cette visite fut annulée au lendemain de manifestations à Bamako où le drapeau français avait été saboté et déchiré.
Par ailleurs, les autorités françaises ne voulaient pas que « l’étape Bamako soit exploitée à des fins électoralistes ». La présidentielle malienne ayant lieu le 29 juillet.