Le président de la République, chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Keita, a présidé le 29 juin la cérémonie de sortie de la 39ème promotion et du cycle spécial de l’École militaire interarmes (Emia) à la Place d’Armes du centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro. Plusieurs membres du gouvernement, officiers, sous-officiers, militaires du rang et invités de marque y étaient.
Les stagiaires officiers de la 39ème promotion de l’Emia, au nombre de 78, officiers composés de 24 du cycle spécial et 54 du cycle ordinaire, sont issus de 4 pays africains : la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Mali et le Togo. Ils ont choisi comme parrain feu le Général de division Kafougouna Koné, ancien ministre de l’Administration territoriale. C’est le sous-lieutenant Aly Konaté du Mali qui est le major de cette 39ème promotion avec une moyenne de 17,25/20.
Selon le chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Keita, cette sortie est le couronnement de plusieurs années d’efforts. Il a noté que le musée des armées est devenu de plus en plus exigeant et requiert du savoir. «Le Mali a besoin des fils comme vous. Nous sommes une vieille civilisation, une nation qui a l’habitude d’être parmi les nations fières, dignes et debout. J’invite les nouveaux officiers stagiaires à la maîtrise parfaite de toutes les lois, règles et les engagements en particulier relatifs au droit humanitaire en période de conflit. L’accord pour la paix est une chance pour le Mali… L’armée malienne est debout, c’est une armée égale aux autres, une armée digne et respectée», a-t-il dit.
Le chef d’état-major général des armées, le général de division M’Bemba Moussa Keïta, a déclaré qu’il sait la qualité de la formation de ces officiers. C’est pourquoi ils doivent trouver à chaque fois la voie de l’honneur, de la dignité, de la loyauté et de la compétence de l’officier.
«Nos actions de tous les jours s’inscrivent dans la logique de faire émerger des militaires responsables, efficients, professionnels, imprégnés des valeurs républicaines, respectueux du droit humain et sous contrôle démocratique», a-t-il souligné.
Et de regretter que les forces armées et de sécurité du Mali font face aujourd’hui à une situation sécuritaire complexe, de guerre irrégulière caractérisée par lutte contre le terrorisme qui se déroule au niveau de la population. Les exactions et crimes d’un petit nombre de militaires, poursuit-il, sapent le moral des troupes et installe un climat de suspicion et de méfiance envers les Fama (Forces armées maliennes). «Nous nous inscrivons et adhérons pleinement à la recherche de la vérité à travers les enquêtes en cours pour sanctionner les coupables conformément aux lois maliennes», a-t-il précisé.
Pour son Commandant, le colonel Daouda Dembélé, le Centre d’instruction Boubacar Sada Sy est un centre d’excellence pour la formation et l’entraînement des militaires maliens et des pays amis, car c’est un établissement d’enseignement du niveau tactique et opératif, une garnison militaire devenue un espace de coopération et d’intégration internationale. Il a aussi rappelé aux nouveaux officiers que si le travail est un trésor, l’instruction en est la clef. Il a révélé que son Centre a formé plus de 600 militaires maliens en divers domaines de 2017 à 2018.