Sous d’autres cieux, au moins trois jours de deuil national seraient décrétés pour le repos de l’âme des victimes. D’innocentes victimes arrachées à l’affection de leurs parents et amis. Mais chez nous, pays composé de 90% de « musulmans » où, l’on baragouine le nom de Dieu à chaque battement de paupière, pas une seule journée de deuil consacrés aux 12 peulhs, victimes de « bavure » militaire ; mais aussi, aux 50 autres personnes, tuées de sang-froid, par les Dosos.
Censé prendre les devants pour apaiser la colère des familles endeuillées, le gouvernement s’est, hélas, contenté d’un communiqué laconique pour informer l’opinion nationale.
Mais, au sein de la population, la colère le dispute à l’indignation. « La mort de 62 Maliens a été annoncée comme un non évènement », déplorent certains, la gorge nouée par la colère.
« Si c’était des Français qui avaient été tués ou blessés, le gouvernement se serait mobilisé pour manifester sa compassion aux parents des victimes », fulminent d’autres.
Seul le parti SADI de « Barou Kélétigui », pardon Dr Oumar Mariko a organisé une marche, samedi dernier, pour protester contre l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité de ses citoyens, tous ses citoyens.