En marge du sommet de l’Union Africaine, le président sud-Africain a confié une interview à la chaine de télévision France 24, le 3 juillet 2018. Il était question de l’avenir de Jacob Zuma, de l’organisation des élections en République Démocratique du Congo (RDC).
Cyrille Ramaphosa qui participait à son premier sommet panafricain, se dit satisfait du niveau de coopération, mais aussi et surtout de la volonté des dirigeants du continent de relever les défis de l’Afrique. La signature de l’accord de libre-échange au cours de cette rencontre a donné satisfaction à M. Ramaphosa car, dit-il, d’habitude les dirigeants ne parlent que de politique, mais cette fois-ci, ils ont abordé le commerce. L’Afrique du Sud fait dorénavant partie de cette zone de libre-échange.
Quant à savoir si le président Joseph Kabila respectera sa parole de ne plus briguer un autre mandat, le président sud-africain se dit confiant qu’à la date du 23 décembre prochain les élections auront lieu au Congo. Beaucoup d’électeurs se sont déjà inscrits sur la liste électorale, dit-il. Des observateurs de l’Union africaine seront envoyés afin de s’assurer de la bonne tenue de ce scrutin, a-t-il rassuré.
Quant à l’attaque contre le président zimbabwéen lors d’une réunion de campagne, le président Cyrille Ramaphosa se dit indigné puisqu’il s’agit là, selon lui, d’une attaque contre la « Démocratie », les « institutions de la République ».
Dans le cadre de cet entretien, les analyses sous régionales du président sud-africain ont également porté sur la situation au Soudan du Sud. Il espère sur la fin des hostilités dans cette zone, suite à la signature d’une déclaration à Khartoum, laquelle est suivie par plusieurs pays, notamment l’Ouganda, le Soudan, l’Éthiopie, le Kenya. Il veut parler de la signature du cessez-le-feu entre Salva Kiir et Riek Machar. Aux dires du chef de l’État sud-Africain, il y a « beaucoup d’espoirs » que les deux hommes honoreront leur engagement.
Cet entretien s’est finalement penché sur la situation de l’Afrique du Sud, au sujet duquel, le président dit que « L’ANC traverse une lutte intestine ». L’ANC, à ses dires, participera aux élections prochaines et remportera confortablement les élections prochaines. Tout ce que ce parti traverse aujourd’hui contribue à le renforcer davantage. À ceux qui pensent que le président sortant, Jacob Zuma, quittera l’ANC, Cyrille Ramaphosa dit ne pas voir de raison à ce qu’il quitte le parti, puisque « l’ANC fait partie de son ADN ». Quant aux contestions en rapport avec la tuerie de la mine de Marikana, le chef de l’État a rassuré que les enquêtes sont ouvertes et que justice sera rendue aux victimes.