La succession de Dioncounda Traoré au perchoir de l’Hémicycle est devenu un enjeu de taille entre l’ADEMA et l’URD. En effet, l’ADEMA est aujourd’hui convaincu qu’il peut frapper un grand coup car après la Présidence de la République (même par intérim), le parti de l’Abeille veut également faire main basse sur la présidence de l’assemblée nationale : une manière pour lui de démontrer son poids politique.
Mais du côté de l’URD, c’est un son de cloche différent car pour le « parti de la poignée de mains », l’ADEMA ne peut, à lui seul, conserver la présidence des deux plus importantes institutions de la République. Etant donné que l’URD est la deuxième force politique du pays, le partage du pouvoir s’impose donc entre les deux alliés de la majorité parlementaire : une manière pour l’URD d’avoir l’œil sur la marche de la République. En fait, la confiance entre les deux alliés politique est en train de fondre comme beurre au soleil, non pas dans la divergence des idéologies, mais plutôt dans le « partage du gâteau ». Les tensions actuelles au sein de l’Hémicycle sont loin d’être nouvelles. Au contraire, elles ont toujours été ainsi, surtout en période électorale.
Ces tensions illustrent les divergences entre les partis composant la mouvance parlementaire, de même qu’avec leurs alliés politiques : entre autres, le RPM, le PDES, la CODEM et le CNID-FYT. Une situation qui incline à croire que face au « le partage du gâteau », l’alliance entre les deux camps (partis) a pris la malle (s’est dissipée) car chacun veut posséder la plus grosse part du dit « gâteau ». L’actualité politique et les informations venant de certains cadres de ces deux partis politiques font état de stratégies de conquête du pouvoir qui consistent à « faire la cour » aux autres groupes parlementaires afin que ceux-ci jettent leur dévolu sur la candidature de leur parti respectif. Des stratégies sont-elles concoctées pour se débarrasser d’un allié qui se positionne comme un adversaire encombrant ? L’ADEMA et l’URD ne s’aiment pas beaucoup ces derniers temps.
En politique, la règle consiste à jouer avec brio la carte de l’hypocrisie. On comprend alors pourquoi le pacte ficelé au sein du FDR tient toujours la route. Une sourde discorde existe entre le parti des Ruchers et celui de la « poignée de mains ». Malheureusement, les parlementaires de ces deux partis refusent encore Mais tout le monde connaît l’adage : « Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ». Il est vrai que ces derniers temps, l’ambiance n’est pas très fraternelle entre les alliés d’hier (ADEMA et URD). C’est dire que toutes ces amabilités ne confirment qu’une seule chose. Même à l’épreuve des délices du pouvoir, l’alliance ADEMA-URD se porte comme un charme, mais avec…une grosse grippe !