La Cellule technique du CSLP a tenu le lundi 2 juillet 2018, la session politique du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) combinée avec la revue budgétaire conjointe (RBC).
La rencontre qui s’est déroulée à l’Hôtel Kempeski El Farouk, a été présidée par le Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances. On notait la présence de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires au développement avec à leur tête, M. Jolke Oppewal, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, chef de file des partenaires techniques et financiers. Ont également pris part à ces travaux, des représentants des institutions de la République, de la société civile, du secteur privé et des collectivités territoriales.
Les échanges de cette session politique qui intervient après celle technique ont porté essentiellement sur les recommandations issues de la session technique de la revue budgétaire conjointe. Ces recommandations ont trait aux prévisions budgétaires dont l’élargissement de l’assiette fiscale, à la situation des transferts par secteur et du niveau des ressources externes. Aussi, l’accent a été mis sur l’information sur la matrice des déclencheurs, engagement et décaissement, c’est-à-dire, la capacité d’absorption.
Quant à la seconde session du RBC, elle s’est attachée à l’examen des résultats et des allocations dans certains secteurs du CREDD. Ainsi, les acteurs ont rappelé les constats en matière d’atteinte des résultats issus des étapes, comme les revues sectorielles, les sessions techniques du CREDD et de la RBC précédentes.
Autres points soulevés, concernent la mise en relation les résultats sectoriels avec l’allocation et le déboursement effectif des ressources, proposer des solutions permettant une amélioration des résultats dans les différents secteurs. Ici, il faut retenir que le résultat attendu de cette fusion est l’amélioration du processus d’exécution du CREDD par sa mise en relation directe avec l’allocation des ressources budgétaires et financières venant de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.
Pour le chef de file des PTF, cette configuration nouvelle commande de prendre en compte les exigences de l’une et de l’autre dans la tenue de la présente session politique. En outre, il a souligné que «cette approche des revues inclusive est un élément positif à préserver, notamment au regard de la mise en œuvre des politiques de transparence et de décentralisation».
Quant au ministre Boubou Cissé, il a tenu à indiquer cette présente revue constitue cette année une innovation importante. Ceci, dit-il pour «nous permettre de pouvoir statuer en même temps sur les principaux défis de développement et les besoins de financement qui en découlent».
Il faut retenir que la revue conjointe 2018 intervient dans un contexte marqué notamment par le défi de la bonne organisation de l’élection présidentielle et le renforcement des actions pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Il y a aussi le défi de l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement post-CREDD, et la première année de mise en œuvre de la loi de finances en mode programme.
En outre, le ministre de l’Economie et des Finances a fait savoir que les sessions techniques ont abouti à d’importantes conclusions et orientations stratégiques devant constituer les fondements des documents d’orientations post CREDD. A ce titre, souligne-t-il, quatre recommandations sont soumises à l’examen de la session. Il s’agit, notamment, de l’’approfondissement et de l’’élargissement de la réflexion sur l’assiette fiscale, de l’accélération des transferts conditionnels et non conditionnels des ressources aux collectivités, de l’appréciation des indicateurs de performance et de gouvernance dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice et de l’examen des perspectives post-CREDD, Cadre stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable.
Notons enfin que cette session politique a été sanctionnée par une note de conclusion qui sera communiquée à l'ensemble des acteurs et exploitée par le ministère de l'Economie et des Finances lors des arbitrages budgétaires technique et politique des mois de juillet et aout.