L’accès aux fonds promis par les pays développés à l’endroit des pays en développement d’ici 2020 afin de contrer les multiples effets néfastes des changements climatiques reste un goulot d’étranglement pour les Etats africains. C’est dans le but de renforcer les compétences des cadres des fonctionnaires des pays d’Afrique francophone que deux projets de la GIZ : 4C (Centre de Compétence Changement Climatique) du Maroc et ASNACC (Appui à la Stratégie Nationale d’Adaptation aux Changements Climatiques) du Mali ont mutualisé leurs ressources afin de doter ses cadres d’armes nécessaires pour lever les fonds destinés à la cause.
Cet atelier de deux jours qui a ouvert ses portes le jeudi 05 juillet 2018 à l’hôtel Mandé sous la houlette du ministère malien de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable et devant les responsables des projets du GIZ et de 4C Maroc et plusieurs autres acteurs impliqués dans la lutte contre le fléau.
Hartmut Behrend, directeur du projets Appui à la Stratégie Nationale d’Adaptation aux Changements Climatiques (ASNACC) du Mali a entamé ses propos en situant le contexte de l’atelier coorganisé par sa structure et 4C Maroc qui selon lui, témoigne de la volonté de deux projets de mutualiser leurs expertises, leurs ressources et leurs expériences réciproques dans le cadre de la coopération Sud-Sud pour renforcer durablement les capacités nationales à faire face aux changements climatiques et à ses impacts néfastes au bénéfice des populations des pays partenaires.
Il a détaillé les objectifs de l’atelier qui sont entre autres de renforcer les compétences des cadres nationaux des pays partenaires ainsi que du personnel de la GIZ de l’Afrique francophone sur les concepts, les modalités et les procédures de mobilisation des financements climatiques etc. Selon Hartmut Behrend, l’accord historique de Paris est fondé sur les engagements volontaires des différents parties sur des niveaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre .
Il a noté que c’est dans le but de mieux accompagner l’implémentation des CDN que l’Allemagne et le Maroc ont, lors de la COP 22 à Marrakech pris le leadership de l’initiative NDC-partnership ou partenariat CDN dont le Mali est l’un des premiers partenaires et bénéficiaires.
Le directeur du projet ASNACC du Mali a signalé que le financement est un facteur central dans la lutte contre les changements climatiques. Il a expliqué les moult difficultés auxquelles font face les pays en voie de développement tout en restant conscient que cet atelier permettra d’apporter des pistes de solutions aux problèmes.
Quant à Karim Anegay, le directeur du Centre de compétences changement climatique du Maroc 4C Maroc, il a expliqué que sa structure est une plateforme de renforcement des compétences des acteurs pertinents de différents secteurs (public, économique, recherche & formation, société civile, collectivités territoriales, …) et un hub pour le développement et la diffusion de compétences en matière de changement climatique (CC) ouvert sur son environnement National et Africain.