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Fiévreuse campagne ! Quand un chef peut survoler quatre ans son peuple avant de venir quémander sa voix…
Publié le lundi 9 juillet 2018  |  L’aube
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Après quatre longues années d’indifférence aux conditions de vie de nos compatriotes, le président IBK semble avoir fait la subite découverte que ce sont les Maliens qui voteront aux élections de 2018. Depuis il fait feu de tout bois.

Kalfa Sanogo de l’Adema fait salle comble à Sikasso autour de sa candidature que le chef de l’Etat s’empresse de recevoir à coups de tapages médiatiques les notables de Koutiala. Sans crainte d’attiser le communautarisme, il joue les Minianka contre les Sénoufos !

A peine le vacarme de cette audience dissipé, c’est le bureau de l’Aeem qui a les honneurs du palais pour se voir remettre un véhicule avec la prise en charge du carburant. Cet acte de corruption a suffi aux thuriféraires du régime pour affirmer que les élèves et étudiants du Mali soutiennent IBK comme si le bureau de l’Aeem avait jamais eu le pouvoir de disposer du vote de ses membres.

La caravane de la course aux voix s’est arrêtée à Kayes cette semaine avec fracas et fureur. L’évènement est d’autant plus pittoresque qu’en dehors de l’inauguration du barrage de Félou qui l’avait conduit dans la région, c’est la première fois que Kayes reçoit une visite pour elle-même. Le programme présidentiel des urgences sociales (urgence plutôt politiques) s’est déployé dans toute sa dimension électoraliste. Cette campagne avant date n’épargne même pas les Tout-petits inondés de ‘’cahiers IBK’’ pour faire du charme à leurs parents.

La région du Mali où les urgences sociales sont d’une acuité extrême, c’est Koulikoro dont les femmes ont contraint récemment le cortège présidentiel à s’arrêter, pour écouter leur détresse à défaut d’y trouver solution. Avec IBK, il n’y a jamais de solution !

Elles attendront encore des mois avant d’accueillir cette fiévreuse campagne. Le risque est encore trop élevé ! De quoi détester encore plus la politique quand un chef peut survoler quatre ans son peuple avant de venir quémander sa voix.

(L’Aube 929 du jeudi 19 octobre 2017)
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